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Car je suis.
Philippe Vivier
Car je suis un artiste, et je n'y consens pas,
Déployant l'énergie, suicidaire, d'école,
A ordonnancer, mes boussoles et mes compas,
Sous couvert d'esprit et d'espiègles gaudrioles,
En chemins ouverts, vastes, fébriles au trépas,
A minuit, face à mon miroir, je caracole,
Et quand vient la nuit, les démons susurrent bas,
Des yeux jaunes et virulents m'assènent le fol,
Je me retourne, j'affronte ce sordide glas,
Qui me regarde, sournois, m'aspire au sous-sol,
M'inflige ces luttes, sous d'immondes gravas.
Et tel un Phoenix de chair avilie,
Mes cendres de nuits s'éveillent, en peine, en suspend,
Le temps de recouvrir encore ma cuirasse,
Tout mon être tendu vers ce rendez-vous fébrile,
Que je traîne, du soir, et qui reste mon éternel.