Carcassonne
jean-remour
Carcassonne, sommes nous fous ?
Médiévaux plus que personne
Sonotone pour entendre tes bruits au loin
Carcassonne, je te nomme, impunément
Rue saint Rome, assoiffé de toi quand j’errais dans une ville rose
Piquets de Carignan que des hommes assomment
Somment des litres aux culs des camions
Entendez-vous ces psaumes ?
Qui dans mon âme raisonnent, monotones,
Paysages vrais de Carcassonne
Atone dans un Jardin public
Et je pense à mon canal
A mes histoires de môme
P’tit Bonhomme, cherchant des chênes verts
Flore et faune ; et au cœur, des bouquets qui embaument
Carcassonne, si aride après une bise glaciale
Lieu de paradoxe incarné
Et pendant que je frissonne, dans une toulousaine mal chauffée,
Je pense aux marées qui foulèrent ton sol
Avant et après, d’autres hommes, et je songe encore, à ceux qui viendront demain
Carcassonne, comme une histoire de temps qui va
Sur les pavés d’une barbacane qui ne bouge pas,
Et qui ne m’appartient pas
Dont je ne suis qu’un hôte en somme,
Un Imposteur sur un trône
Carcassonne, produit de moi produit de nous
Car les lieux n’ont pas de sens, je déconne
En pensant que tu es la, je m’étonne
D’un sentiment d’une onde
Qui m’inonde ; jusqu’au quai Bellevue,
Carcassonne, c’est ici que mon père à posé son sac,
Et cette balise d’amour qui rayonne, te fait mienne
Sans que tu l’aies décidé,
Je m’impose à toi, sans vergogne
Et reprends des forces, au belvédère de la cité
Carcassonne sauve moi de ceux qui m’éloignent de toi
Laisse-moi en somme,
Exister dans tes bras,
Et oublier que l’homme ; ici comme ailleurs ;
Reste un loup pour l’homme.
référence à 10 ans d'études à toulouse durant lesquels ma ville me manquait
· Il y a presque 14 ans ·jean-remour
Le rappel de Toulouse et de la ville rose (forcément) me gênent un peu ici. Je suis moi-même de Carcassonne (enfin, j'y travaille)
· Il y a presque 14 ans ·À part ces 2 petits détails qui jurent un peu, j'ai bien aimé.
Annie Kochert