Carnaval Noir

crownedclown

"Vais-je me perdre ?"

Ceci est un requiem, un chant aux égarés.

I just wanna dance and feel high...

Le décor a changé, je pensais pouvoir m'oublier...

"Marie, pardonne mes péchés."

L'odeur d'encens tenace m'enlace, te menace et ma tête tombe la première en Enfer.

Cette nuit est la nuit...

Le vent puissant qui tire son souffle du mépris rugit sous mes ailes noircies.

Les gestes des ombres se font plus fluides, rapides. Silhouettes agressives aux lueurs rouges nous entraînent aux sons des cloches percutantes, infernales.

Nos voix se déchirent dans une transe hurlante, donnez-moi plus de bruit encore.

Carnaval Noir... J'aime cette drogue.

 Ces masques blancs et noirs en danse psychédélique au rythme du kaléidoscope qui vomit sa lumière noire.

Un démon dans ma tête, un démon dans ma gorge, un démon sur ma langue. [Mon crâne se fissure]

Dansons lors de cette parade obscure où les clowns morbides assassinent vos cris en déversant des fleurs brûlées dans vos bouches.

Dansons dans cette spirale où les cendres nagent sur les visages figés par le temps.

Careless, helpless as I'm racing with my demons.

Careless, helpless as I'm racing with the Devil.

Enterrée, étouffée, noyée, enchaînée ;

Ton âme pourrie se veut avec nous, avant que l'obscurité dansante ne s'écroule à la fin de cette nuit d'opium.

Bienvenue dans mon jardin de cendres -Wonderland's affection-

Touche-moi, mords-moi, blesse-moi, atteins mon âme comme un couteau lancinant, contamine-moi de ton déshonneur pendant que je rampe, le dos contre la réalité ;

Une racine putréfiée qui éclabousse de boue mon doux visage de marbre.

Une noirceur où j'ai semé des roses parmi les déchets. 

Mon simple corps couvert d'épines, la gorge ouverte, le coeur noir, les mains et les pieds couverts de plaies, une Marie aux ailes noires tatouée sur ma poitrine ; Stupéfiants stigmates d'une nuit immortelle où les étoiles laissent place à la sensualité, de la fusion à la folie.

Dansons, dansons avec ta robe déchirée en frappant le sol sale,perdant notre équilibre rationnel au long d'un baiser cathartique,

Comme nageant dans une mer noire, n'étant pas avalés par un tissu brouillé de tristesse.

C'est la fin du mois d'Octobre et tout comme Jack O'Lantern je pensais pouvoir m'oublier,

Mais je ne suis qu'un épouvantail crucifié au visage peint de noir et de blanc,

En paix dans un cinglant vacarme érotique et grotesque.

Nous toucherons la trame des étoiles incandescentes,

Nous. Les Damnés.

S'il te plaît Marie... Ne pardonne pas mes péchés.

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