carnet de bord de jospeh l'ange gardien chap 7
fanche
Le démon a un geste négligeant de la main et on change totalement de décor, en revoir la fiesta et bonjour... Ouais c'est la fiesta aussi enfin cela dépend du point de vue où on se place... Gloups
Les pauvres pêcheurs ils n'ont pas l'air de s'éclater tant que ça, Oh qu'est-ce qu'il fait avec sa fourche celui-là ?!
Mon âme angélique me donne mal pour lui. Mon âme...Ah... Bah qui a besoin de ces trucs là ? Ça pose problème que quand tu meurs et je suis immortel, j'ai pas l'intention de me faire trucider de suite...
Je prend mon meilleur ton hautain et je hausse un sourcil :
_ C'est bon épargnez moi les effets pyrotechniques, moi aussi je suis dans la profession, pas besoin de m'expliquer ce qui m'attend
Dans les accords signés avec Dieu, il y a une clause disant qu'aucun cornu ne peux passer de contrat avec quelqu'un sans lui donner un aperçu des conséquences post-mortem. Je comprends tout à fait qu'un aperçu des milles et un tourment infernaux puisse dissuader même les plus décidés.
Le démon se fend d'un rictus cruel :
_ Oh mais tu fais erreur, monsieur l'auréole, moi je fais dans le 100 pourcent authentique, je laisse les illusions aux petits joueurs...
_ Qu'est ce que...Oh Mon Dieu !
Je déploie toutes mes antennes et là pas d'erreur, je suis vraiment en enfer, en chair et en ailes. Les pauvres petites se recroquevillent toutes seules dans mon dos, histoire
de se faire discrètes.
_ Ah non la tu te trompes de terme mon petit, tu devrais prier le Seigneur des ténèbres car ici, l'autre n'a aucun pouvoir. Ah oui... Ta commande,j'allais oublier.
Il me chuchote le secret qui se perd dans un vacarme de cris aigus.
Tout un groupe de mini démons rouges et grimaçants à commencer à m'encercler pendant que je lui parlais, les diablotins rient comme des hyènes, touchant mes plumes de leurs mains souillées par le mal.
Oh Oh, je me sens comme un chat dans un chenil. Finalement ma mort risque de survenir plus tôt que prévu...
_ J'ai changé d'avis ! Je la garde !
_ Tu-tu-tu, c'est toujours pareil vous autres, vous faites les matamores jusqu'à qu'on vous demande de payer mais le magasin reprend pas, si ton achat te plait pas fallait y penser avant...
_ Mais j'ai rien entendu ! Je couine quand les dents pointues d'une fourche viennent taquiner mon postérieur.
_ Ce n'est pas mon problème, t'avais qu'à demander une transcription écrite, prend tes précautions pour pas te faire baiser la prochaine fois, mais oh ! Il n'y aura pas de prochaine fois ! Il glousse. Qu'est ce que tu croyais ? Je suis un démon ! Vous les anges vous êtes vraiment des cas, tellement naïfs que cela en devient chiant. Il est où le défi ? C'est plus facile que piquer son goûter à un gosse
_ Mais...mais...mais... J'ai rien signé !!!
_ On est au 21ième siècle man, un simple accord verbal suffit...
Il extirpe un petit appareil de sa poche, appuie sur un bouton et ma voix sort de l'objet, je m'entends avec horreur lui céder mon âme...
_ Ils me font marrer, marmonne le démon, ils s'attendent tous à signer un contrat avec leur sang, regardent vraiment trop la télé
Sur ses mots il disparait, me laissant seul au milieu des monstres.
_ Tu as triché ! Il y a des règles ! Je crie mais il n'est plus là pour
m'entendre
Des crocs pointus claquent à un centimètre de ma gorge tandis que les nains rouges bondissent comme des cabris
_ Tss Tss, je fais avec un geste de la main, comme pour chasser une bestiole agaçante.
C'est alors qu'une mâchoire se referme sur ma jambe...
Je suis à genoux, en train de crouler sous une montagne de gnomes carnivores quand Ludmilla apparait.
_ On dirait qu'on s'amuse bien par ici...
Elle a toujours le mot pour rire ma démone, mais avec le monticule de diablotins qui s'attaquent a mon dos, moi perso cela ne m'amuse plus.
J'ai bien conscience que la situation est hilarante pour les beaux yeux de ma tendre démone. Tout à coup le décor refait surface sous mes yeux, les horribles créatures se dispersant comme une nuée de pigeons chassés par un coup de pied d'enfant.
Elle n'a pas du tout le sourire, étrange dans cette endroit lugubre, elle m'apparaît tel un ange, belle et sérieuse.
En la voyant, j'exprime mon soulagement par mon plus bel air angélique, mais il ne s'attarde pas sur mon visage, elle a vraiment les yeux des mauvais jours.
Je jette un coup d'œil discret aux alentours, c'est l'enfer le vrai le pur et le dur, bon Dieu qu'est-ce qui m'a pris ?
J'ai peur d'engager la conversation.
« - Tu es vraiment prêt à tout pour cette petite ?
Sa question se perd dans un vacarme. De toute façon que répondre à cela, mis a part avouer mon perfectionnisme légendaire, je l'avoue je ne sais pas lâcher le morceau.
Voilà que reviens le super démon qui m'a flouer, j'ai toujours été mauvais au Poker, et à ce moment précis je comprends pourquoi : le bluff. Ah il m'a bien eu, je suis bon joueur.
« Oh ! Mais qui voilà ? Le chevalier Ludmilla sur son cheval blanc ! Et il part dans un rire idiot
- Il semblerait que tu es oublié quelques règles Agei !
Là, elle est vraiment en colère, et sans exagération, son regard lance du feu littéralement.
- Oh Ludmilla les règles je ne les respecte jamais, toi non plus d'ailleurs nous sommes des démons, pas des anges, tu saisis la différence.
- Ça suffit !
D'un geste prompt elle clou le clapuet d'Agei, je me mords les lèvres de rage, je me suis fait doubler par un démon mineur. Ah on le connait par chez moi celui là, une petite frappe, qui trompe tout le monde même dans son propre camp. Quel idiot, j'ai honte, encore et toujours, déjà le coup de la bouteille et maintenant...
Le farfadet ne moufte plus, il couine et baragouine quelques mots avant de disparaitre dans une épaisse fumée, ah les effets pyrotechniques !
Puis tout se mets à tourner, j'ai une envie de ces envies de vomir, toutes ces idioties d'effets spéciaux. On se retrouve juste à coté de la fête. Soudain cela me frappe, fort, oh non, la petite...
- Elle est toute seule !
Ludmilla a retrouvé le sourire :
- Tu as eu chaud à tes petites miches sexy, mon amour !
- Oui, d'ailleurs si on pouvait éviter de le mentionner dans les futurs rapports
- Ça va, ça va, disons qu'avec un petit dîner aux chandelles ma mémoire sera plutôt sélective.
Je dois avouer que quelques temps en arrière cette idée m'aurait révulsé mais je lui dois bien cela à la Bella.
Notre regard se retourne vers le lieu maudit de la fête, il va falloir songer à remplir notre mission quand même. Mais à ma grande surprise l'enfant n'est plus seul, et j'en ai des frissons dans le dos, elle est avec sa mère et elles se dirigent vers nous.
Et rebelote pour les spécialistes des feux d'artifices, mais cette fois ci ils ont mis la gomme, puis cela vient de chez moi et de celui d'en bas, cela donne un charivari multicolore, à celui qui aura la palme de l'effet le plus probant... Enfin ils apparaissent tous, le pensionnaire de vingt mille lieu sous terre autrement dit Lucifer, mon chef direct l'archange, et ...
Oh ben ça alors... on dirait bien le big boss Michael en personne !
Je me sens tout à coup si petit, si insignifiant, dans un fol désespoir j'ai envi de serrer Ludmilla dans mes bras, pour la réconforter lui dire que tout va bien se passer, en fait non c'est moi qui est besoin de réconfort. Le bruit est assourdissant, j'ai mal au corps, au cœur, aux yeux, je suis immatériel. Au loin j'entends qu'on m'appelle :
« - Joseph, Joseph, Joseph..... »
J'ai la bouche lourde et pâteuse le menton mouillé et un début de mal de crane :
GIUSSEPPE !
Je me redresse d'un coup, la lumière du jour m'aveugle, le livre sur lequel je m'étais endormi et qui s'était collé a ma joue, finit son élan contre ma cuisse avant de choir sur le sol. Je sens au coin de ma bouche un filet de bave, que j'essuie d'un geste nonchalant.
« - Dové pensi pour pouvoir siester en peine journée ! et débarrasse fannullone !....