Catharsis/11

Philippe Vivier

Et bien oui, je minaude, je tergiverse, et je rétrograde,

Je n'en finis plus de regretter mes amours perdues,

Celles dont je n'ai pas été digne,

Et oui, je pleure, sur mes tréfonds d'incapacités,

Me noyant dans le jazz et l'alcool, dans ces nuits sombres, affligeantes,

Fumant à tue-tête, à tue-bête,

Ressassant pour des minutes,

Tout l'allant de mes incrédules firmaments.

J'arrache ces mots d'un cœur immaculé,

Virginal et beau, à revoir, à admirer,

Mon thorax en dents de scie,

Et ma bouche muette, mes yeux en compagne fluette,

Ma pensée sauvage et incontrôlée,

De ces myriades qui m'assaillent,

Et dont je ne sais quoi foutre.

Je suis perdu pour l'heure,

Dans mes quatre murs qui ne veulent pas parler,

Dans mon arrogance de solitaire.

J'imagine le parterre des feuilles rousses,

En fuite de l'été, je me repais d'un songe sans frousse,

Comme j'ai peur, comme j'ai peur,

De n'être qu'une ombre.

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