Ce que le temps prend plaisir à tuer parfois

bellamy

Fuir notre histoire ne changera rien,
Les souvenirs sont encrés à notre âme,
Comme l'éternelle blessure d'un baiser. 

J'aurais aimé te procurer cette joie,
Te faire rire, sourire et rêver,
Te faire plonger dans l'infini.

Le bonheur n'est qu'une drogue,
Et lorsqu'il cesse de faire effet,
On replonge dans le monde,
Entre tristesse et mensonge.

J'aurais aimé m'allonger encore à tes cotés
Que seule ta respiration brise mon silence,
Et attendre ce soleil promesse d'un nouveau jour.

J'ai perdu mon semblant de flamme,
L'amour fait et défait nos espoirs,
Il a tout brisé, me laissant son parfum
Comme seul souvenir de sa présence.

J'aurais aimé t'écrire ce poème pour te faire oublier
Qu'un jour tout fini par disparaître de cette terre,
Et pour te dire que notre histoire sera notre éternité.

C'est un peu comme le deuil d'une vie espérée, 
Un bateau échoué sur le quai de nos espérances,
L'amour au final s'écrit toujours au passé. 

J'aurais aimé ne pas voir cette porte se fermer,
Eviter ces tremblements et recoudre mes déchirures
Mais j'ai noyé mes peurs dans ce verre sans fond
En espérant qu'un jour tu puisses panser mes plaies.

L'amour n'est pas à comprendre, mais juste à vivre
C'est comme une tragédie parsemé d'innocence,
Ou le héro comprend trop tard qu'elle ne reviendra pas.

J'aurais aimé que tu ne viennes jamais prendre ce verre,
Que tu ne finisses jamais à mes cotés dans ce lit
Et ainsi m'éviter ces sombres nuits d'insomnie.

La mémoire préférerait parfois oublier,
Enterrer tous ces moments d'insouciance
Ou elle pensait encore mais sans y croire
Que la vie valait réellement la peine d'être vécu. 

Mais toi t'as pris le large, loin sur l'océan
Loin de mes yeux et abandonnant mon cœur
Au gré des courants, au gré des sentiments.

Tout n'est devenu que commémoration,
De ce qui fut et ne sera plus,

L'amour est au final,

Ce que le temps prend plaisir à tuer parfois.

Bellamy. 

Signaler ce texte