Ce que l'enfant peut porter

Il n'y a plus d'innocence.
Le rêve est mort, moqué ou réduit au silence.
Ce que nous voulions, nous le voulons toujours.
Ca se terre au fond de nos âmes, n'éclate jamais au grand jour.

Ce que l'enfant veut, je le veux.
Je n'ai pas peur de le dire ou de l'écrire.
Car je suis l'enfant, même si plus dur est mon cuir.
Nous sommes enfants, nous ne sommes jamais trop vieux.

Notre temps passe et seul le poids lasse.
Le poids des responsabilités et de ce qui nous tracasse.
Nous avons peur de perdre ces objets que nous avons en masse.
Mais ce que nous voulons, au fond, c'est profiter du temps qui passe.

Car nous ne sommes que des enfants, apeurés.
Que lorsque nous n'avons pas le choix, nous ne savons jamais où aller.
Ces enfants qui nous guident un jour s'en vont, trépassent.
Et ils nous laissent seuls face à nous mêmes, seuls et apeurés.

La peur qui nous ronge, la peur de perdre ce que nous avons.
La peur de se lancer sans plus aucun filet.
La peur de s'élever et de lourdement tomber.
Sans que personne au-dessus puisse nous relever.

Nous avons perdu notre innocence
Quand nous avons pris conscience
Que nous devons protéger l'enfance
Et qu'on ne peut jamais faire confiance.

L'espoir reste pourtant toujours présent
Au fond de nos âmes, dans nos coeurs d'enfants.
Ce que peut porter l'enfant, toutes ses espérances,
Nous l'avons tous, faites vous confiance...