Ce soir de Novembre (5)

Paul Robert De La Fauvellerie

Plus je regarde cet homme, plus il m'effraie. Il reste statique, en tailleur,  pourtant, à essayer de me rassurer soi-disant... J'essaie de fuir, de quitter cette fichue pièce, il doit bien y avoir une porte quelque part... Je cours, dans l'aveuglante clarté de ce piège, et je me heurte à des murs. Je cherche la porte, je n'en trouve hélas pas. Mais où suis-je donc?
Je sors tous les noms d'oiseaux de la Terre pour exprimer mon désarroi. Je ventile, et me mets à trembler. Mon corps ne m'appartient plus... Je ne suis plus que panique et terreur. J'en pleure... Presque des larmes de sang... Je suis perdu !!!
C'est alors que l'homme se lève et se dirige calmement vers moi, d'une démarche étonnamment souple pour son âge supposé . Je ne suis guère en paix avec mes sens, tout est si bizarre en ce lieu !!
Arrivé proche de moi, il me tient ce discours:
(AUTRE)- "Damien, vous n'êtes pas ici par hasard ou par malchance. Bien au contraire... C'est moi que vous avez sauvé dans la rivière, je m'y suis plongé volontairement sachant pertinemment que vous viendriez..."
(MOI)- "Comment connaissez-vous mon prénom? Et où sommes-nous donc?"
(AUTRE)- "Nous sommes dans un endroit difficile à imaginer pour l'esprit humain. Ici le temps n'existe pas. Quand à votre prénom, je vous connais très bien, vos peurs, vos doutes, vos espoirs aussi."
(MOI)- "Serions-nous au Paradis? Ou en Enfer? Vous me faites peur!"
(AUTRE)- "Ces lieux n'existent pas vraiment, désolé de vous casser vos illusions d'enfant... De plus, vous n'êtes pas mort..."
(MOI)- "Sommes-nous dans un vaisseau extraterrestre alors?"
(AUTRE)- "Très amusant... Non!!"

À suivre...

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