Céphale et Procris, dernière céphalée

zou

Oh ma douce Procris

Tu as voulu savoir

Quel était de mon vice

Ou de mon amour 

Celui qui ce soir

Te donnait fol espoir

 

Pourquoi avais-tu mis

Dessus ta taille fine

Un doux habit

Qui en frôlant ma pine

M'a flanqué, c'est bête

Un violent mal de tête ?

 

J'y suis voué,

Par ce nom sacré

Ou ce sacré nom,

Nom de Dieu!

Suis-je donc déjà si vieux

Dernier fils de Deion ?

 

Je ne veux de migraine

Non plus que de bedaine,

Pour séduire Eos

Qui en plus d'être rosse

Tâte du mien javelot

Dont tu me fis cadeau

 

C'est ainsi aveuglé

Par le sang à ma tête monté

Que je n'ai reconnu

Sous les feuilles vernissées

Ton corps nu

Et tes beaux seins dressés

 

Eos, la vache, y a contribué

Me demandant de la baiser

Plus que de raison

Et hors de la maison

Te donnant ainsi

Je le comprends, oh oui,

Raison de me chercher

Cachée dans un fourré

 

C'en est assez des céphalées

Et maintenant que t'es butée

Je ne vais pas t'abandonner

Seule dans les fleurs

Ce javelot maudit

Je le brandis

Procris

Et meurs

 

Signaler ce texte