Ces griffes proviennent de mon "chat".
Nanaah
Encore un jour de souffrance. Tu t'éloignes de ton établissement scolaire en ayant l'air fort(e) et en faisant semblant de ne pas écouter les moqueries et insultes de tes camarades. Et chaque soir, ton masque de pierre s'éffondre au sol. Tu pleures toutes les larmes que ton corps peut produire.
Tu commences à penser à la mutilation. Tu fermes ta porte et tes fenêtres pour que personne ne te voit. Tu regardes cette lame. Elle t'appelle. Ton coeur te guide vers elle. Puisque tu es détruite de l'intérieur, pourquoi pas te détruire de l'extérieur ?
Tu prends cette lame. Un taille crayon que tu dévisses sans trop de peine, un rasoir que tu démontes, un compas, ou encore un cutter. Et tu traces. Ca te fait mal, mais tu t'en fous. D'abord, ce sont des traits qui ne saignent pas. Puis tu repasses dessus et le sang commence à couler.
Le lendemain, tu te réveilles. La nuit a été très dure. Tes yeux piquent à cause de tes larmes d'hier soir, et ta peau brûle. Tu ouvres ton armoire et cherche un tee shirt à manches longues. Tu peux dire adieu aux bikinis et aux shorts, cet été !
Dans la cour, les critiques fusent, encore plus violentes que le jour d'avant. Mais tu restes patiente. Ta petite lame, ta meilleure amie, celle qui te fait du bien, tu la rejoindras ce soir...
Un jour, quelqu'un saura que tu as laissé la mutilation pourrir ta vie. Et tu voudras arrêter. Mais c'est impossible ! C'est un cercle vicieux. Dès le premier trait, tu éprouveras le désir intense de voir ton sang couler. Au bout d'un moment, dès que tu trouveras un objet coupant, tu ne pourras pas t'empêcher de le prendre et de l'utiliser...
Je n'ai pas de conseil pour sortir de ce cercle vicieux. En fait, ce n'est pas difficile d'arrêter. On jette les lames et puis voilà. Mais le plus dur, c'est de ne pas recommencer....