C'est la loose

praline

 Allongée sur la balancelle, j'oublie tout. Le jardin se donne en spectacle avec ses belles fleurs aux couleurs vives, le soleil caresse mon corps, le parfum de la glycine m'enivre, bref, je suis au paradis. J'entends les enfants qui jouent au loin. C'est si bon de prendre son temps, de n'avoir rien à faire. Je sens que le sommeil me gagne, je me laisse aller, mmmh...

Je plaisante. Comme c'est le cas depuis des jours, il pleut comme vache qui pisse, ma glycine âgée de 7 ans n'a toujours pas fleurie, les enfants ne jouent pas au loin mais dans le salon et trompent leur ennui en faisant ce qu'ils font le mieux à savoir crier très fort et si possible arriver à se mettre des baffes. J'ai une montagne de repassage à faire, et avec ce temps de merde, je n'ai pas l'excuse du jardin à entretenir, de randonnées à faire. C'est la loose.

Bon, mon homme et moi, on a réussi à séparer nos petits monstres et je feuillette un vieux catalogue de la redoute avec ma fille. Et là ma petite pitchoune me demande ce que c'est que le physique. Je lui explique que le physique c'est l'apparence extérieure et que c'est bien évidemment chouette d'être belle, de prendre soin de soi mais qu'il faut aussi être gentille, aimable, sympa avec les autres. Je termine  en lui disant qu'elle, elle est belle à l'extérieure et à l'intérieur. Elle me répond : "toi, maman, t'es belle à l'intérieur..." J'attends la suite.

Il n'y a pas de suite. Elle m'embrasse et retourne foutre des claques à son frère.

Quelle journée de merde.

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