"C'est terminé, Paul."

Aly.

Le manque n'est qu'un synonyme de l’égoïsme, voyons.

- Louise, tu m'manques.

- Ah, vraiment.

- Bien sûr ..

- Pourtant, ce n'est pas l'impression que tu m'as donner ces derniers temps où je n'étais pas là. Tu avais plutôt l'air d'aller très bien même. Et on sait tout les deux que ce n'était pas qu'une illusion. La raison de ton retour ? On la connaît aussi. Tes pseudos amis t'ont lâchés. Alors comme à tes habitudes, c'est seulement là que tu te rends compte que j'existe. Mais je suis pas ton jouet bordel.

Tais-toi, je n'ai pas fini. Ca fait combien de temps qu'on se connait ? Un an ? Deux ans ? Non, ça fait 16 ans Paul, 16 ans! Et ça fait deux ans que tu me laisses tomber pour les premiers péquenauds que tu croises dans un coin de la rue, suffit qu'une belle gueule se pointe et te fasses du rentre-dedans pour que moi je passe à la trappe. Mais pour qui tu te prends à la fin ?

Et je suis rester, Paul. Pendant ces 24 mois, je t'ai relever quand tu tombais, j'ai répondu à tes appels au beau milieux de la nuit, j'suis venu te chercher quand tu avais perdu tes clefs, j'ai étais l'épaule sur laquelle tu t'es appuyé, l'oreille à laquelle tu t'es confier, et ce depuis toujours même. Malgrè tout ce que tu as pu dire, ou faire, je suis rester. Mais là, tu as été trop loin, stop.

Et ne me dit pas que tu es désolé, tu ne l'es pas, et tu ne le seras jamais parce que tu es quelqu'un d'égoïste, Paul. Ne prend pas cet air la non plus, ça ne marche plus, ça.Tu ne t'inquiètes jamais que pour toi, tu te fous de ce qui peut m'arriver, à moi, tant que je suis là pour venir t'aider en cas de besoin, tu as peur, Paul. Tu as peur que j'fasses mes valises et que j'me barre, tu as peur d'être définitivement tout seul. Perdu et impuissant.

Mais moi j'en peux plus maintenant, j'en ai marre de servir de roue de secours, marre de te ramasser à la cuillère dès que tu tombes, ça ne m'amuse plus de courir derrière toi.

Signaler ce texte