C'est un petit virus...

Jean Claude Blanc

écrit déjà y'a un an, hélas me répète pas encore sortis de l'ornière...sur un air de Felix Leclerc "petit bonheur" en l'occurrence gros malheur

                 C'est qu'un petit virus

 

C'est un petit virus, qu'est venu s'inviter

Bien au fond de ma gorge et envahi mon nez

Quand je l'ai senti venir, je n'ai pas hésité

Je lui ai fait sa fête cessant de respirer

 

Alors mon cœur alerte l'entendant pas de cette oreille

Si je le boude ainsi, me faudra un appareil

Crever à l'hôpital avec des vieux, des vieilles

La science fait des progrès, et même des merveilles

 

Ainsi mon petit virus qu'a plus d'un tour dans son sac

S'est attaqué sournois à ma solide barbaque

Y'avait rien à bouffer, que juste la peau sur les os

A été attrapé, faire ses courses à l'hosto

 

Moi qu'ai pour habitude, aller à l'aventure

Voilà que je suis puni, plus de gazelles dans la nature

Plus que les déshabiller du haut de mon monastère

Obligé me biturer pour éviter la bière

 

Ça fait maintenant des semaines que je suis seul confiné

A croire que dieu du ciel, courroucé, fait exprès

Mais ne perd pas au change, lui qu'est ressuscité

C'est à chacun son tour gagner l'éternité

 

Bien trop longtemps que ça dure mais il a la vie dure

Ce démon satanique ne montre pas sa figure

Millions sur le carreau, d'humanité sur Terre

Atteint tous les pays, le plus souvent précaires

 

Après tout ce carnage irons de notre morale

Nous autres riches nations, ça parait pas normal

Qu'on ait pu ignorer ce mal infernal

Qu'on aurait dû soigner avec une arme fatale

 

Bientôt va disparaitre même de sa propre mort

On a pris du retard à l'école et au sport

Reviendrons nos soucis sur nos économies

Le fric mène le monde, n'en soyons point surpris

 

Pourtant le philosophe sur nous il s'interroge

Où sont nos libertés que de suite on s'arroge

Liberté de polluer en restera quelque chose

Dans les cités camées, où ça sent pas la rose

 

« En mai fais ce qui te plait, » c'est une toute autre histoire

Les flics montent la garde sur tout le territoire

On va porter le deuil pleurant dans notre mouchoir

Car on s'en sortira tout en broyant du noir

Les psys vont faire recette, perdant pas la mémoire

 

Leçon de cette fable, que je ne cesse vous conter

Si vous le rencontrer ce virus affamé

Remettez votre sort entre les mains de dieu

Mais propres les menottes, pas de baisers amoureux

Et faites un grand détour, en fermant bien les yeux

 

JC Blanc janvier 2021 (sur l'air de Félix Leclerc : Petit Bonheur)

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