C'est vous ou moi l'médecin ?

- Qu'avez vous ressentit à l'écoute de ce message ?

-Au début, mon cœur tambourinait contre ma cage thoracique, puis j'ai était en colère, amusée, désarmée, et neutre. Totalement, neutre.

- Vous a t-il fait plaisir ?

- Ça vous ferait plaisir, à vous, de recevoir un message vocal de la personne qui vous a détruit et hanter pendant plus de deux ans, saoule, qui plus est ?

- Vous auriez pu éprouver une certaine satisfaction de savoir qu'il pense encore à vous, après tout ce temps.

- Il ne pense pas à moi, mais à lui. C'est un homme égoïste. Son message était bourré de "Moi" "Je" "J'ai" Il n'y a toujours eu que lui qui compte. Et il ne changera pas. Jamais.

- Il vous a pourtant souhaiter d'être heureuse, et espère votre bonheur. - C'est comme dire à la personne que l'on aime qu'on est heureux de la voir avec quelqu'un d'autre que nous, c'est hypocrite.

- Ce garçon vous a donc fait souffrir.

- Même si c'est pas écrit sur mon front.

- Le détestez-vous ?

- Vous aimez les personnes qui vous démolisse vous ?

- Si vous aviez le choix, de revenir en arrière et d'effacer toute cette histoire, de ne jamais le rencontrer et de ne rien vivre avec lui, le feriez-vous ?

- Je n'ai pas ce choix.

- Si vous l'aviez.

- Ce n'est pas le cas. - Pourquoi ne pas répondre directement à la question, Anna ?

- Pourquoi est-ce que je perdrais mon temps à penser à des choix que je n'ai pas la possibilité de faire.

- Qu'avez-vous de ce message ?

- Je l'ai supprimé.

- Pourquoi ?

- Pourquoi pas.

- Pourquoi ne pas vous exprimer sur ce que ressentez, Anna ?

- Quand vous ouvrez un placard, et que ce que vous voulez avoir est au fin fond du placard, vous prenez le risque de glisser votre bras entre les obstacles et d'extirper l'objet, en prenant le risque de tout faire tomber, ou vous enlever les choses un par un ?

- Où voulez-vous en venir ?

- C'est vous, ou moi, le médecin ?