C'était bien Georges Marchais

pierreantoine

Un Communiste, c'est quelqu'un qui a lu Marx. Un Anticommuniste, c'est quelqu'un qui l'a compris.

Georges Marchais connaissait-il cette blague ?


Rien n'est moins sûr. En revanche, Monsieur Marchais avait le sens de l'humour, je l'ai vu sourire à l'évocation des imitations de Thierry Le Luron, par exemple. "Au fond, ce n'est pas bien méchant" me confia-t-il.

Aucun sujet n'était vraiment défendu, il n'y avait pas de tabou.


Monsieur Marchais me fut présenté par le Camarade "Borodine", qui était alors plus ou moins le véritable patron de l'Union Soviétique, et, fut aussi, entre mille choses, mon "Parrain" en espionnage et dans la vocation de 'transfuge' que je devais embrasser ultérieurement.

Marchais: "Borodine a bien voulu exaucer ma "dernière volonté". Je n'ai pas pu résister...En guise de dernière volonté, j'ai demandé à savoir ce qui se passerait après moi. Qui sera là dans vingt ou trente ans ?"

Je compris que l'on comptait sur moi...

Marchais: "J'ai tout bien observé...J'avoue que je ne suis pas déçu."

Il me dit qu'il va passer la main

"Si cela ne tenait qu'à moi, je vous casserais la gueule..."


Je m'étonne du propos...Pourquoi évoque-t-il sa dernière volonté, il n'est pas si vieux ?

- Comme tous les Communistes, il aurait dû "y passer" voici quelques années déjà...On lui accordé une sorte de "grâce", un assez long sursis, en échange de sa docilité future, au moment d'en finir.

Il s'en va dans un Camp prévu à cet effet, dans le genre KZ Nazi.

"Un mauvais moment à passer"


Au fond, il l'a bien mérité...je crois comprendre

[Il se tourne vers Borodine...allusion au STO ]



"Je vous propose de prendre ma suite, à la tête du Parti Communiste Français"

(etc.)



Cette proposition était-elle fondée, sérieuse ?


François Hollande, bien plus tard, après son élection...est allé vérifier, dans les dossiers: Oui, c'était sérieux.

- Etait-ce le vrai ?

- Oui, c'était bien Georges Marchais.


Dans les Archives du KGB, même son de cloche...

Place du Colonel Fabien, un bureau avait été préparé à mon intention...

C'était tout petit, mais enfin...





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