C'était un jour comme un dimanche
hectorvugo
C’était un jour comme un dimanche
Une parenthèse de repos
Jour et nuit encore étanches
Devant les chants bien matinaux
De ces oiseaux pattes sur planches
Poussant soleil au grand lever
L’astre brûlant d’un revers de manche
Laisse-moi faire une grasse matinée
L’homme dans sa couette toute chaude
Bien loin des turpitudes solaires
Poursuit sommeil sans remords
Imitant l’écureuil en hiver
Et si dehors c’est le bocson
Le dormeur n’en a que faire
Ronfle en crevant le mur du son
Jusqu’au voisin l’insatisfaire
Puis un moustique survolant
La tête du sapiens homo
Allers retours incessant
Troublent l’auguste repos
En furie le ronfleur s’éjecte
A force de trop entendre
Le barouf de l’insecte
Survivant de novembre
Prenant tapette sur table de nuit
L’homme éveillé part en châsse
Frappant moustique à l’agonie
Mais agile comme une limace
L’anophèle s’accroche à la vie
Puisque saisir une grosse godasse
Reste l’ultime solution
L’homme s’exécute tel un as
Sans accorder son grand pardon
C’était un jour comme un dimanche
Une parenthèse de repos
Le jour écarte enfin les branches
D’un arbre dénudé en lambeaux
Feuilles mortes sur les planches
Que quelques oiseaux ont laissées
Choir, quelle ultime revanche
Au revoir la grasse matinée
Bravo au moustique !
· Il y a environ 13 ans ·Arièle Phu