Cette nuit

annamuller

Sous le berge des couchants nocturnes

S'élèvent mes rêveries drapés de nuit

Ce sont des flottaisons étranges

Qui au réveil glissent sous le lit

Cette nuit,

personne n'a laissé de traces,

aiguës

comme le chant des aïeux

Plus fébrile que les poignets des femmes

Cette nuit, le temps sous sa robe jaune

Levait son visage, je le vois encore


Et sur l'herbe menue, il posait son premier pied nu

Soudain j'ai cru cette nuit jour

Je l'écoutait me parler de moi

Elle avait mis sur la scène de la nuit

Tout ce dont je ne me souvenais pas

Cette nuit

Cette nuit

Bordée encore de rêves endormis

Sous la berge d'un couchant nocturne

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