Chacun dans sa chacunière.

Tous les fardeaux se valent. 

Par définition ils dépassent tous le seuil de ce que l'on peut tolérer.

Dieu semble avoir bien fait les choses, car nul n'est épargné.

Des tracas financiers à la mort d'un être cher, du harcèlement à la violence corporelle.

Petits ou grands, ces fardeaux que l'on porte font la nique à tous ces donneurs de leçons, ces charlatans du bonheur.

On peut être heureux si on s'en donne les moyens, ben voyons!

Ayez confiance en vous, faites votre deuil.

Je sais qu'on pourrait me dire qu'il y a des graduations dans le malheur.

Qui n'a pas connu, ou ne connaîtra pas, une partie des couleurs du spectre ou de l'ombre et de la lumière.

Bien sûr il y a les enfants de la guerre, ceux qu'on a torturés, ou ceux qui sont restés.

Bien sûr il y a les femmes battues, celles qu'on devrait tous défendre.

Vendre du bonheur illusoire arrange  les vendeurs et soulage les clients.

Se dire malheureux, pour soi-même ou pour les autres, n'est pas vendeur.

Chacun sa croix, chacun sa vie (comme dans la chanson).

Le sauve-qui-peut général.

Chacun pour soi, c'est le voisin qui a pris.

T'es malheureux mon gars, ben t'as raté ta vie.