Chacun dit la sienne
Jean Claude Blanc
Chacun dit la sienne
C’est la cacophonie, l’union n’est plus sacrée
L’a-t-elle jamais été, c’est à se demander
Duflot fait des sermons, Manuel, l’envoie valser
Hollande et Ayrault, les laissent s’engueuler
Ça fait un peu désordre, gouvernement cinoche
Choisi, le bon créneau, mais pas le plus à gauche
A lancer du bois vert, l’avenir sent le sapin
A trop se faire mousser, dérape le destin
Le Président« « normal », en fait, a tout faux
Pas maitre des primaires, ni directeur d’école
Ses gosses turbulents, le mènent à l’échafaud
Se chamaillent sans cesse, méritent heures de colle
Mais où est donc passé, notre soudard François
En guise d’autorité, c’est l’autoritarisme
Mieux vaut sortir les crocs, que de rester pantois
Ministres incompétents, devrait en faire le vide
Sarko, 23 ministres, Hollande en a 37
Copains comme cochons, se partagent la galette
Dehors les inutiles, et les manches à balai
Pour faire l’économie, de leurs maigres idées
Les français sont lassés, par ces gus obsédés
Qui pensent qu’à leur image, et à laisser des traces
Ils gèrent pour leur pomme, se remplissent le gousset
Quelle honte pour le monde, que ces enfantillages
Chacun sert son ego, son parti, coffre-fort
Mais notre beau sapin, un jour va se faner
Ça réconforte l’âme, de cogner sur les autres
Quand est calamiteux, le bilan du budget
Tout ça, c’est que du vent, toujours la même rengaine
Faut vite en profiter, fabriquons, éoliennes
Pour plaire aux écolos, et draguer les extrêmes
On se fout sur la gueule, se marre Marine sans gêne
Ça pue la fourberie, pas celle de Scapin
Politique Sarkozy, est dépassée de loin
Copé, Fillon, filous, eux, ne se sentent plus
N’auraient jamais pensé, qu’on vante leurs vertus
Sapin, porte-parole, enguirlande les foules
Je crois qu’à ses copains, il va mettre les boules
De Colbert, Jules Ferry, n’en a pas le costume
Y’a que la fin de triste, va nous coûter des tunes
Laver son linge sale, doit se faire en famille
Et les scènes de ménages, on n’en fait pas des livres
Si les conjoints s’en mêlent, on est foutu d’avance
L’équipe qu’est au pouvoir, se moque des convenances
« Ministre, pour l’argent, mais vous n’y pensez pas »
Nous chante le beau merle, juste pour se flatter
Veut effacer l’ardoise, pour pas laisser de traces
Pour hausser son honneur, devrait démissionner
Recadrage obligé, Sapin est délégué
Resserrer les boulons, « arrêtes, je vais pleurer »
En fait, c’est un cirque, les rôles sont inversés
Au fond, le Président, s’évite les quolibets
Sapin, il est aux ordres, mais sert de tête à couacs
S’occupe de peccadilles, négligeant l’essentiel
C’est un homme politique, mais pas un homme d’Etat
« Gères ton ministère, monsieur de quoi, me mêle »
Hollande va sévir, promis la prochaine fois
Connait pas ses dossiers, fais toi pas de tracas
Notre instit, dépassé, raconte n’importe quoi
Mais ça l’arrange bien, que s’étripent hors la loi
Est-ce un pléonasme, ou une lapalissade
De dire «servir la France », au lieu de s’en servir
Quand on sait plus que dire, on lance des tocades
Et chacun dit la sienne, selon son bon plaisir
Quand baissera chômage, les poules auront des dents
Les promesses surfaites, engagent leur auteur
Nous autres citoyens, on est au premier rang
Progresse le nombrilisme, mais aussi la rigueur
Ce n’est qu’après la fête, que l’on salue les saints
Ils se sont bien baffrés, se foutent du lendemain
Déjà, frappe à la porte, l’enchanteur UMP
C’est pas le Père Noël, passe pas par la cheminée
Vous partagez ma rage, on hait les plaidoyers
Le maestro du budget, se joue les bras musclés
Facile de témoigner, le soir à la télé
Fait partie de la bande, tendance à l’oublier
Les élections locales, se pointent à l’horizon
La tension à son comble, chacun reprend son rôle
Petites phrases vicieuses, liberté de parole
Hollande contrôle plus rien, maquignons, Matignon
Me fais le porte-voix, des tchateurs dégoûtés
Synthèses de vos remarques, saisies sur internet JC Blanc octobre 2013