Chagrin d'AmourE impossible
amaende
C'était un autre pays ces garçons. Un peuple de sauvages prèt a dévaster nos corps afin de voler notre vertu. L'objet le plus précieux que je possédais alors.
... ou du moins à en croire la littérature. Blanche neige, Boucle d'or, La Belle Au Bois trébuchant de tune, de trucs à nous vendre, et de données à bien assimiler et comprendre, sont toutes des vierges à attendre de se faire croquer.
Faut juste une gueule de prince plus ou moins charmant. On fait comme on peut... ...avec ce qu'on veut.
... Mais SI je choisissais de me faire ma vie ?
...ou du moins de ne pas attendre qu'on me l'apprenne. ...Et que moi, je me la prenne, hein ?
Marre de Martine soigne le petit écureuil quand ce n'est pas son petit vélo ! Moi, c'est Mimi Cracra ma super héros ! Les Cats Eyes aussi !
Et c'est avec mes yeux de chat que j'ai fait ça.
On s'était toujours regardé du coin. Il a fallu que les terms se barre à la révision pour qu'une refonte des dortoirs nous mettent dans le même. J'ai failli la serrer au sortir de la douche. Notre échange de regards et de gestes était des plus «moins ambiguë», car carrément en plein cœur du sujet.
Je me suis glissé dans son lit. Elle m'a reconnue de suite, sans pour autant me repousser. Juste un «putain qu'es ce que tu fout ?!» de convenance, ou un truc comme ça. De dos, elle n'a rien dit, et a repris sa position. 90 cm de large à deux, forcément ça limite. Nous sommes restées collées l'une contre l'autre de bonne minutes a écouter les sons autour de nous comme nos respirations. Une ambiance électrique : impossible de calmer nos rythmes respiratoires, un lointain Discman grésillait pas loin...
C'est elle qui a bougé la première : de chaud, elle a quitté son tee-shirt. Plus frileuse que moi, si elle n'avait ni culotte, ni rien, elle avait gardé ses chaussettes ! Normalement, j'aurais dû pouffer de rire et lui faire sa honte ! Là, la proximité et l'objet de cette visite de nuit interdisait tout propos, déplacés ou non.
On a commencé à s'embrasser. ...Mais très vite on a joué à "un prêté pour un rendu". Ce doit être un base pour les nouveaux amants. Nous avons eu la chance de le théoriser pour nos débuts. La base est simple, (si) je te fais un truc, tu me le fais. Les variantes sont multiples, chacun sont tour, ensemble, en composant, en décomposant, en graduant, en déformant, et hésitant : c'est comme les boucles en techno. Tu pars d'une base, rythmé ou syncopée, t'élève tranquille, tu rajoutes une marche, puis deux et/ou quatre, t'en enlève un huitième, de bon ton, créchando, molissimo et co... etc...
Pas besoin d'autres besoins....
Sa peau, ses mains, son corps et moi tout(e) pareil. A Toi, à elle, à Moi. Son odeur ! Cette odeur de fleur personnelle qui s'ouvre et appelle. CRIE ! Ses doigts en moi ! Ma langue dans sa bouche qui la guide. En bas. En rythme et en profondeur. Remonter sur mes lèvres et mon clito. Immense et dur comme... ... celle d'un mec ! (?). Des frissons au milieu de cette onde électrique qui monte. C'est cette histoire de cet interrupteur intérieur que je (re)découvre pour la première fois.
Enfin je perçois cette dimension intérieure et héréditaire de la jouissance version femme. Certes ce n'est pas encore ces deux petits doigts étrangers (pas tant en fait) et pour la première fois dans ma chatte qui vont le trouver cet interrupteur du bon bonheur. ...Mais ils sont bien là à me faire du bien tout en me prenant, m'apprenant, et m'en apprenant sur moi même...
Zahya, n'était pas des notre en fait. Dommage qu'elle ai toujours voulue limité ça à son initiation de la vie, comme elle disait. Quand elle m'a dit ça, je pensais que c'était pour me larguer en douceur. Maintenant je sais.
Moi aussi j'ai continuer mon "initiation". Avec un garçon. D'autres aussi. Et encore aujourd'hui aussi, malgré tout. Mais bon, cette première fois reste surtout celle de mon premier amour.
Mon premier chagrin d'amour, aussi...
AmourE impossible
DiaZ