Chaleur
titane
L'air est tellement chaud, qu'il n'y a bien que le soir où il respire, suspendu, comme un papillon à une étoile.
L'olivier est d'accord, il me l'a dit entre deux soupirs et profite du répit pour frissonner une chanson pâle.
Le mistral va se lever, on va perdre des degrés, qu'il fait chaud en Provence à l'intérieur des terres depuis dix jours! C'est une cagne implacable qui assomme celui ou celle qui ne se méfie pas, qui fait la belle.
Forcalquier, le four de calcaire, entre les mamelons de tes collines, on transpire tes orgasmes calorifuges, on les attend, la bouche ouverte en quête de fraicheur.
Tes orages pètent, tu te déchire dans l'accouchement de nos douleurs, ton eau nous martèle, le ciel fait son solo, à peine éclos et pourtant déjà finit. Dix minutes montre en main de vacarme, du début à la fin, quand d'autres n'auront fait que te voir passer, aperçu des lumières...
On avance, on est obligés d'avancer, toi derrière et moi devant, notre équipage, le voyage dans les nuages au milieu d'un océan de braises.
La Maison Rose, un passé dans le futur, un instant présent où chaque seconde féconde la suivante, un puits de créativité incontrôlé où je joue deux fois par jour...
Une partition de musique bordée d'étoiles et ponctuée de lucioles, nous avançons heureux, fatigués, mais heureux !
A suivre...