Champagne.

odeanox

de l'ivresse triste de toi.

Ce soir, j'en suis réduite à boire ma deuxième bouteille à cause de toi.

Imaginons un instant que tu n'existes pas.

Ma vie ne serait pas vide, mais plus triste.

Il y aurait moins de joliesse.

Il y aurait moins d'espérance de vie.

Aujourd'hui tes cheveux, tes si jolis cheveux. J'y songe sans cesse. Je m'en ouvre les veines. Je meurs.

J'aurais aimé pouvoir y enfouir mon visage et sentir leur parfum.

Tu rends la vie plus douce et plus sublime et tellement plus déchirante.

Mon sang se fige en atermoiements de caillots crispés.

Tant d'émotions, tant de syndromes de Stendhal que je voudrais partager mais dont tu ne veux pas.

Pourquoi as-tu refusé ?

En être réduite à mimer l'indifférence.

Détourner mes yeux de ton regard que j'aime tant.

Que faire de toi ?

Que faire de mon cœur, perpétuelle implosion ?

Je me sens si seule, je voudrais que tu me consoles.

Tout te dire rien qu'à toi.

Te voir encore danser.

Retenir mes larmes à te voir danser.

Te déclarer sublime - l'immensité du monde.

Un pauvre écho, une synapse, un confin -

voilà tout ce que je peux te livrer de moi.

Ce moi dont tu ne veux pas.

Dis-moi, mais dis-moi, pourquoi as-tu refusé, pourquoi ? Pourquoi fais-tu comme si rien ne s'était passé ?

Je meurs.

Je voudrais tout déchirer.

J'en suis réduite à boire.

Cet alcool qui au lieu de toi me console.


Cri poussé au milieu du silence.

Vie passée à attendre ce que tu ne fais pas.

Ce que personne ne fait.

Condamnation à l'errance.

Diaspora de tout ce que je ressens.

Nuées d'étoiles que personne ne voit.


Ce qu'il y a en moi est magnifique.

Que faire donc de toi ?

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