Chapitre 11 : Le parc

Pauline

Le vent, battant mon visage de plein fouet, me rappelais ces jours passés ici, dans ce parc. Ce parc, seul endroit où je ne me suis jamais sentie aussi bien, en osmose. Je sentais l'odeur de l'herbe à la fois sèche et mouillée octroyer mes narines. Et sentait le bruit des cascades battre au fond de moi.

Au bord d'une colline, je regardais dans le vide, au dessus des cages aux loups. Je méditais. Je cherchais à rassembler dans mon esprit toutes les bribes de ma vie passée qui m'ont menées à la présente. J'en faisais une analyse sans tenir compte des conclusions que me dictait mon inconscient.

Ma mère, munie à présent d'une canne à seulement cinquante ans, respirait l'innocence et la joie de vivre face à ces fidèles animaux.

" Irina vient ! Vient voir comme ils sont beaux ceux là!"

Je la rejoignais à petit pas faisant mine d'enthousiasme. Dans l'enclot , se trouvait deux magnifique loups adultes, un gris et un noir. Le gris s'étendait sur la terre, au soleil. Sa devise " Dolce farniente" qui signifie le bonheur de ne rien faire. Le noir, lui, sur ses quatre pattes, me fixait intensément. Son attitude attira mon attention. Un cri de louveteaux se fit soudain entendre. Ces derniers sortirent de leur cachette ( petit trou dans la terre). Le loup noir, qui était en réalité une louve, se précipita pour les aider à se relever. 

" Oh qu'ils sont mignons!" s'exclama Edith

" Mais qu'est ce qu'il ya au fond de la cage?" se demanda t elle

" Un loup s'est échappé il y a plusieurs jours, nous sommes actuellement à sa recherche. On a fait comme on a pu pour refermer l'enclot" intervint l'une des salariés.

D'un coup, un mal de crâne m'envahit à nouveau. Tout se mélangea dans ma tête. Elle s'enflammait à l'intérieur! Les louveteaux me mettaient vraiment mal à l'aise.



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