Chapitre 3

Mow S

3

Dont cette pièce où mon état dort encore profondément. J'entends sa présence qui m'appelle. J'ouvre délicatement mes yeux qui ont du mal à s'ouvrir, ils sont brumeux avec une couche de nuage, mais j'insiste à ce qu'ils soient plus clairs. Je sens sa présence devant moi, j'ouvre mes paupières. Je le vois là rempli de panique. J'entends ces paroles inhabituelles. Comme s'il y a quelque chose d'anormal qu'il se passe. Comme si le monde s'écroule. En effet, un bruit fort m'alerte, sa voix qui me perce. Ce n'est pas la sonnerie du réveil comme prévue, c'est le détecteur de fumée s'active en permanence au loin dans le grand couloir. Il alerte, que notre maison hurle, que notre maison brûle. Cette sonnerie est la pire résonance de ma vie, ma plus grosse frayeur. Il est très tard, il me semble qu'il est deux heures, enfin, je ne sais pas trop si elle est l'heure la plus exacte, mais je sais que c'est, la nuit, froide. Cette nuit sombre d'hiver. C'est à ce moment que je saute de mon lit, il est si chaud, mais pas autant que cette maison. Il faut que je sorte de là que je cours comme une folle avec le cœur qui bat la chamade, car je comprends très bien que ni lui, ni moi n'ai plus une minute à perdre pour qu'on sorte de là pour qu'on arrache les enfants de leurs rêves et qu'on affronte le songe qui s'engouffre tout autour de nous.


Je me frotte mes yeux, je m'aperçois que c'est notre réalité qui reflète. La réalité qui commence à envahir beaucoup trop de choses, jusqu'à ce qu'elle brûle mon âme jusqu'en enfer.

C'est le cauchemar où que je n'arrive pas à faire surface. C'est le cauchemar que je ne souhaite à personne même à la personne que je déteste le plus au monde, ce drame que je ne veux vivre pour rien au monde et que je crois que ça nous arrivera jamais, et pourtant, ceci est bien réel. 

Ce cauchemar est là, il arrive, là où je ferme mes paupières pour toujours sans ne plus pouvoir les ouvrir. Où ma bouche ne décroche plus le moindre mot, où qu'il n'y a plus de cœur qui bat, car bien sûr d'être profondément endormie comme ça, on peut inhaler la fumée, mais heureusement, ce n'est pas le cas.

Ils sont profondément endormies dans leurs lits.

Ils n'entendent pas ce bruit qui bousillent très fort les tympans.

On y arrive quand même.

On arrive à s'en sortir.

Je me plonge dans une autre dimension, je me sens un peu aveugle, car je ne vois pas vraiment claire, je n'ai pas mes lunettes sur mes yeux, celle que mon mari me retire quand mon esprit s'endort plus vite que tout. Je panique, c'est flou, très flou. Je sens cette odeur désagréable de l'inconnue, des fumées d'écumes qui s'échappent.

Mon corps tremble, la frayeur m'envahit très fort. Je cours à une allure dont je n'ai plus une seule minute à perdre. C'est la panique total, je m'affole et on court, on les prends un par un chacun dans nos bras, on les sorts de leurs lits, on les camouflent de leurs couvertures si chaudes, parce qu'il fait très froid, un froid horrible dehors, c'est l'hiver très blanc, c'est l'hiver glacial.


On sort et on les protège de ce gros malheur, on les prends tout contre soi. Je veux qu'ils ferment un petit instant leurs yeux, jusqu'à la porte.

Ils se demandent pourquoi ? Pourquoi un réveil comme ça ?

On traverse ce couloir ensemble, le courant est encore en route. Je ne comprends pas la lumière m'éblouit très fort mon visage. Je me pose encore cette question de plomb qui ne se coupe pas, malgré les étincelles qui font surface.

-Il se demande ce qu'il se passe ? L'air encore dans les vapes, il comprend alors que la maison prend feu.

-Je lui dit qu'il ne s'inquiète pas de mon assurance de mère, mais qu ' il faut qu'on sortes très vite de là.

Il faut qu'on sorte de cet enfer, et que si on reste une seconde de plus, cette éloquence nous brûlera elle aussi, plus fort que cette atmosphère.

Elle croit qu'on joue à une partie de cache-cache, j'entends ses éclats de rires qui me disent qu'il faut qu'on sauve leurs vies, car le rythme de leur cœur comme les nôtres bat encore très fort.

Ils ne prennent pas conscience comme nous tout de suite de cette situation et je me dis tant mieux pour eux, parfois ça aide beaucoup. Ça aide parce qu'on panique, on est anéanti et de les sentir contre nous si fort et vivant ça me rassure quand même.

Cette image de l'horreur pour mon mari le blesse complètement, il voit tout de son regard marron, du début jusqu'à la fin.

On sort par cette porte, l'échappatoire, la délivrance d'une fin si triste, cette porte qu'on ne peu plus refermer où même ouvrir. Cette porte qui est pour nous notre dernière issue de secours, cette porte à quelques mètres des flammes à une minute de plus, si elles la touchent, on peut vivre la mort pour toujours. Celle qui a quelques quarts d'heures après elle explose aussi.

Le feu se déclare dans le salon, il étouffe nos souvenirs, il emprisonne la pièce qui petit à petit se disperse partout. Les flammes prennent de l'ampleur, les rideaux pleurant vraiment très fort, ainsi que les pièces de la maison.

On sort très vite.

On sort tous les quatre indemne, indemne physiquement, mais pas mentalement pour qu'on abandonne ce foyer qui nous a rendue une vie normale, une vie pleins de souvenirs merveilleux.

Je suis pieds nue dans la glace, je ne me rends pas compte de la froideur, car je bouillonne intérieurement. J'ai si chaud en moi.

Mon mari a déjà ses pantoufles, car c'est grâce à lui que l'on est encore là et qu'on respire, que je suis encore là à en écrire mots.

Mon mari, c'est notre sauveur, notre HERO.

Il ne dort pas, comme toujours, son sommeil est très difficile, car il souffre, il souffre de douleur abominable tous les jours et heureusement oui, car cette histoire aurait mal tourné, je redoute le pire. Je le sais très bien que nous aurions était plus qu'un dernier souvenir. Quand je pense que parfois il a ces atroces douleurs, qu'elles sont trop insupportables il dort sur ce canapé en cuire du salon.

Il dort dessus, non pas parce qu'il n'y a plus d'amour entre nous, non. Ça le soulage un peu plus, il se détend jusqu'à ce que je ferme les yeux. Ce soir-là, il a bien fait d'avoir son sommeil tardif, encore une fois. Heureusement, il ne rejoint pas le divan.

Car c'est le salon qui prend feu en premier. La banquette, on ne la retrouvera plus JAMAIS.

Il peut-être fière de ce qu'il a fait. Il sauve sa famille et nous réveils. Sa famille toute entière, de sa bienveillance de la nuit.

On n'a pas le temps de réfléchir à quoi mettre, en paniquant si fort, on ne pense pas à mettre nos chaussures, on ne pense pas à ce qu'on s'habille correctement.

On pense juste à ce qu'on sauve la vie des siens, la sienne pour pouvoir combattre ensemble ce drame. Un drame pas comme les autres. En ayant nos yeux plains de larmes, je garde quand même ma tristesse dans un coin pour eux, car ils ont peur eux aussi, le grand court avec moi, la petite est dans mes bras. Mon souffle s'accélère très fort à cet instant.

Il y a tout qui s'écroule devant nous, des lumières sortent du toit, elles font fondes la glace.

Cette nuit, je porte qu'un pantalon de pyjama et un maillot, les enfants, leurs pyjamas aussi, mon mari un pantalon de jogging et sa veste polaire kaki ouverte. J'ai très froid, mais si chaud au fond de moi. Je tremble, tremble de peur.

On court encore, je sonne aux portes des voisins, je crie notre douleur dans le quartier. Je crie notre douleur aux voisinages. Cette boule au ventre qui me traverse, ce liquide chaud qui me dévore le visage.

Ils faut qu'ils nous entendent, on a besoin d'aide, ils faut qu'ils se réveillent. Les maisons sont presque collées une à une. Il faut qu'on se protège, car ce sont des familles comme nous. Entre nous il y a des bonjour qui tous les jours s'échangent, des paroles prononcés, ce sont des voisins tranquilles avec beaucoup de sympathie…

Beaucoup ont du mal à ouvrir leurs portes, bordel le monde s'écroule devant nous, et ils sont là à dormir encore profondément, ils finissent leurs rêves, ils commencent leurs nuits pour certains. J'insiste et je sonne, j'insiste à ce qu'ils nous entendent. C'est l'horreur chez nous, nos hurlements, nos pleurs de cet incendie de terreur.

C'est alors que laisse mon mari seul quelque secondes devant la maison pour pouvoir mettre en sécurité mes enfants chez mon amie, je hurle de douleur devant sa porte, elle ne croit pas que c'est moi. Je hurle son prénom, elle a du mal à me répondre, ces cinq minutes de réponse me paraissent interminables. Mais j'insiste, je sonne, je toque de toutes mes forces, comme un bruit de tambour. Tant pis si je réveille cette petite famille endormie. Elle m'ouvre enfin la porte, elle s'inquiète de ma présence à cette heure si tardive. Je suis là mes yeux remplis de peur, remplies de larmes avec mes deux enfants contre moi. Je lui explique vaguement la situation, elle est là elle et ne me croit pas de cette situation désastreuse. Elle aussi elle devient folle, je la sens qu'elle panique, son visage change de couleur. Je lui laisse mes biens, de ce qu'il nous reste nos enfants, les plus précieux, notre bataille à nous. Elle est comme leur tata, elle est ma voisine depuis des années, la seule confidente qui me console. Elle est mon coup de foudre d'amitié, parce qu'elle sait me parler, elle sait me faire rire aussi. Elle est moi, on est les binômes du quartier, jamais l'une sans l'autre, on a goûté la neige ensemble cette semaine. Si un jour, je perds son amitié, je crois qu'elle me blessera un bout de mon cœur. Je la poignarderais jamais dans le dos. Cet après-midi, je lui ai dit que je vais lui ramener les gosses, car ils sont insupportables à se chamailler. C'est de l'ironie bien sûre, mais je pensais pas comme ça, je ne pensais pas dans ces circonstances, je ne pensais pas que ça brise ma nuit ainsi.

Pourquoi on ne me fait pas fait taire ?

Est-ce ma faute que je parle ainsi ?

Ils sont comme deux aimants, ils se protègent tous les deux, ils ont peur, ils ont mal tout autant, ils sont là les uns pour l'autre en ce soudant plus que jamais. J'ai jamais vu le grand prendre sa sœur si fort dans ces bras, vise versa, qu'ils se rassurent autant. Je sais qu'ils s'aiment par-dessus tout.

Je repars alors dans cette maison à toute allure pour revoir mon mari, mon mari qui veut tout reprendre, dans cette maison qui brûle encore plus. Il veut aller prendre les doudous de nos enfants, parce que moi aussi, je pleure de savoir qu'ils ne le sont plus, mais au final ils sont juste serré tout contre eux. Tout contre leurs cœurs parce que chaque soir, ils l'agrippent à eux.


Surtout mon fils, il a toujours eu peur, il m'a toujours dit :

- " Tu sais maman, si un jour, on a le feu, je veux que l'on sauve mon ninnin, sinon, c'est comme si je perdrais ma vie toute entière. "

-" Je lui répondis souvent qu'il ne va rien se passer jamais, surtout pour que je le rassure, surtout que je n'imagine pas qu'un jour, nous aurions le FEU. "

Il a besoin qu'il soit prêt de lui ça le rassure, il a beau avoir sept ans il à besoin de le sentir encore, de l'avoir dans son champ de vision.

Comme s'il a déjà en lui ce mauvais pressentiment. Comme s'il a peur que ça lui arrive à lui, à nous aussi.

Nous ne sommes pas les seuls à avoir eu un Incendie dans la famille, alors peut-être que ça lui marque l'esprit. Eux aussi ont perdu beaucoup de choses. Ils ont survécu et on perdue beaucoup aussi. Leurs maisons se reconstruisent petit à petit comme leurs états.

Mon mari, c'est le héros de la famille, il veut récupérer des choses, je hurle pour qu'il sorte de là, il est incontrôlable. Je le revois encore prenant la couverture pleine de glace sur lui, et de le voir qu'il rentre dans la maison, dans des pièces remplie de fumée.

Mais où ai-je ma tête pour ne pas lui interdire ?

Où ai-je ma tête pour que je ne lui tire pas le bras, pour qu'il sorte de là ?

Où ai-je ma tête pour que je ne rentre pas avec lui ?

Je ne me le pardonnerais jamais, oui jamais de devoir le laisser seul face à cette maison qui s'écroule en une simple fraction de seconde devant nous. Il aurait plus mourir pour sauver ce qu'ils nous appartient.

Mais je suis en tétanie, j'ai les membres qui se bloquent tout entièrement, je suis comme un glaçon. Je suis en paralysie total. Heureusement qu'un voisin lui prend les bras pour qu'il sorte de là, il sort, il a si froid de peur et moi aussi, et là tout commence et tout s'écroule, j'entends des carreaux qui se cassent, des planches qui tombes, et une chaleur de barbecue immense envahir la maison. C'est un feu d'artifice d'hiver. On se serre très fort dans nos bras. La fumée envahit toute la rue, mais elles n'enfuient pas nos larmes. Je ne vois plus rien du tout, mais plus rien, je crois un instant perdre mon mari. Comme ma vie, notre maison qui part en braise, je hurle, hurle de peur, de terreur.

_

Les pompiers arrivent à notre secours, quelques minutes après cet appel sos de mon mari, une voie lui répond, avant que le téléphone lui aussi ai très chaud, leurs gyrophares m'éblouis, leurs alarmes me refroidisse. Ils me semblent tellement longs et pourtant, ils arrivent si vite.

Notre foyer tout entier est condamné et pour toujours. Par la force de leurs lances, ils éteignent les flammes pendants de longues heures, ils étouffent les flammes, nos souvenirs et tout ce qu'il reste à l'intérieur. Ils font leur maximum, mais hélas notre maison ne peut pas être sauvé.

On pleure, tout ce qu'on avale, les braises, la peine, on peut nous entendre jusqu'à l'autre bout du monde, car cette douleur est plus que tout la plus immense, la plus cruelle et surtout la plus profonde de notre existence.

C'est la pire sensation que je puisse ressentir. C'est comme avoir perdu un être cher. On se serre très fort. Parce qu'on a si mal au fond de nous, on se réconforte, mais c'est dur de trouver les mots, il y en a aucun qui sors, parce que ça nous déchire.

Quelques minutes, plus tard, nous sommes dans l'ambulance des pompiers, pendants que nos enfants sont eux au chaud, je reste dans mon silence anéanti de ce dont ils nous arrivent. Je me demande pourquoi nous ? Je décroche plus le moindre mot. C'est au moment où je vois mes enfants que je me sens revivre, revivre enfin, c'est un bien grand mot, je ne sais pas si je vais savoir vivre encore après tout ça.

Je n'arrive pas vraiment à parler à mon mari, j'ai juste envie d'hurler encore plus fort, je pleure encore plus loin intérieurement mais je ne montres pas mes larmes. On s'échange nos regards et l'on comprend que ça va être très dur, que cet épisode nous fera souffrir pour toujours.

Je préfère être dans un mauvais rêve, mais je m'essuie acharnement et ce n'est pas le cas, tout cela est bien réel. J'ai tellement froid, mes membres ne se réchauffes pas. Un pompier pause ma fille dans mes bras, je la serre très fort tout contre moi et je lui dis :

- Tout ira bien ne t'inquiète pas.

Mon fils lui est dans une autre ambulance avec son père, c'est dur de ne pas l'avoir prêt de moi à cet instant de ma vie où je brûle, je le veux lui aussi, tout prêt de moi le long du trajet, jusqu'à l'arrivée de l'hôpital, que l'on soit tous les quatre comme toujours. Je ne veux pas que l'on se sépare. Parce que, finalement c'est l'amour qui nous fait vivre quand même un peu dans ce monde si cruel. Mais il n'y a pas de place pour tout le monde. Je sais qu'ils respirent encore tous très fort, je sais que c'est ça le plus important dans ce tragique événement.

Quelques heures à l'hôpital pour un petit contrôle tous les quatre, savoir si on a aspergé beaucoup de fumée. On se retrouve ça fait du bien malgré la douleur immense dans nos cœurs, dans nos yeux, dans nos têtes. Je vois mon fils dans les bras d'un pompier, il est content, lui qui adore les pompiers depuis qu'il parle. Lui qui veut lui-même sauver des vies, comme son père, son grand-oncle, son grand-père et arrière grand-père. Pour la première fois de sa vie, il embarque dans un camion rouge qui roule, oui qui roule. Bien qu'il a déjà connue ça, mais juste arrêt. Je ne veux pas dans ces conditions comme ça, c'est certain, mais il est fier, il est fier, car il porte un grade, ça me rassure tellement de le voir ainsi. Ce pompier donne un sourire un instant à mon petit garçon et je lui en remercie éperdument.

On fait des examens, mon mari a asperger légèrement de la fumée, mais il n'y aucun danger, nous repartant tout va bien. Enfin bien est un bien gros mot.

On repart sous la neige, ça glisse très fort, elle décor tout le village encore, cette nuit. Le paysage est si blanc.

Mais repartir où ? On est abandonné au milieu de nul part. On a plus de maisons. Plus rien du tout. Mais nous ne sommes pas seule face à ça.


On retourne au petit matin sur les lieux de notre maison parce qu'on veut la voir, parce qu'on a besoin de la sentir, on a besoin encore un peu d'espoir. Nous rentrons dedans tous les deux, il n'y a plus aucune porte, la déchirure me plante en pleins cœur. Je m'écroule, ça me traverse la gorge. Un voisin est là et il surveille la maison comme un garde du corps. Il me voit que je marche pied nue. J'ai froid mes pieds. Je n'ai toujours pas de chaussettes et ni de chaussures. Il va gentillment prendre ceux de sa femme. Ça réchauffe mes pieds, mais pas cette douleur qui me traverse. Ce voisin qui fait beaucoup pour nous. Ce voisin qui maintenant, je lui dis bien bonjour quand je le croise. Ce voisin qui encore hier n'était qu'un simple inconnu.


On ne doit pas y retourner. On doit pas voir ça et pourtant nous somme là dans le lieu qu'on reconnait plus. Ça fait vraiment mal. C'est l'horreur, le crime de la nuit.

On essaye en vain de récupérer des choses, mais ça dégouline de cendres, de suie, ça sent très mauvais. C'est noire, ça tâche nos mains, ça part en poussière. Tout a vraiment bien brûlé.

Je n'ai plus l'envie ni le courage à rester là, ça me fait trop de la peine, ça me bousille encore plus. Je ravale tout. Je mets un peu de côté mes sentiments qui se déchirent. Je ravale mes larmes. Et dit à mon mari qu'il prenne sur lui aussi, car on retrouve nos enfants qui eux sont dans la voiture à attendre avec leur tata. Il cesse un peu plus ces larmes, mais il est détruit comme moi, voir anéanti. On ne brûle pas nos corps, mais on nous bousille nos cœurs, on est détruit tout entièrement et ça.

À TOUT JAMAIS….

Aujourd'hui, on a perdu, tous nos biens ceux qui nous raccrochent, c'est comme perdre sa vie toute entière. Je n'ai pas perdu ma vie, mais j'ai perdu tous mes repères. Les flammes ont éteint une partie de moi, ça brûle et ça fait mal au cœur, je veux plus de lances pour que ma peine ce noyant ainsi que ma douleur mais surtout plus de force pour que l'on sauvent ce qu'ils nous appartiens et que l'on ne récupérera plus jamais sauf dans ma mémoire un peu plus nostalgique qu'autre fois. On pense avant à la vie, à la peau des siens et la nôtre aussi et on laisse toutes ces choses derrière qui eux s'effondrent dont les décombres les plus profonds. Je ne fais preuve d'aucun courage, je m'en veux tellement, je ne peux sauver que notre vie toute entière enfin presque. On attrape les siens et on les protège de ce massacre. On dit que c'est le plus important car il y ' a une explosion de poussière, une température chaude et très glacial en même temps. Une nuit de faune fumée comme un rêve qui s'écroule. Parce que ça fait peur, parce qu'il y ' a le monde tout entier qui c'est éteint, le mot est bien trop fort pour définir ce sentiment si acharnant, ça me heurte profondément.


J'ai tellement peur tout en fermant les yeux, dans ma tête c'est un gros manège à sensation, il y 'a beaucoup trop de looping, des loopings à en avoir la nausée, la tête qui tourne, comme un alcool un peu trop forte. Le plus dur c'est de voir que tout ce que l'on a construit ensemble, ce que l'on possède n'est qu'éphémère, aujourd'hui il nous restes qu'une lumière de poussière. Les souvenirs restent et les épines qui s'accrochent avec toute cette souffrance.

Pourquoi ? Oui pourquoi tout perdre alors qu'on avait tous nos repères. Leurs premiers merveilleux dessins accrochés sur les murs, c'est vraiment très dur. Les premières lettres, les premiers bonhommes et les

" Je t'aime, etc... "

On a créé notre si belle famille dedans, on, c'est émerveiller et pas qu'un peu, cela tous ensemble. Il y a des rires, parfois des pleur, où même des cri. Ils ont dont ce milieu grandi et ils évoluent dans le bon sens, c'est ici qu'il crée son univers de petit garçon, c'est ici qu'elle a appris à marcher. C'est ici qu'ils se sont émerveillés, qu'ils ont grandi, c'est ici que l'on a continué à s'aimer plus que tout. On a passé des Noël merveilleux, des anniversaires joyeux, des moments parfait avec la famille, mes amis.

Je penses tout aussi à leurs jouets qu'ils préfèrent, leurs doudous qu'ils adorent, leurs histoires qui les passionnent, celles qui les suivent tous les deux chaque soir ça leur font tellement de bien à leurs petits cœurs d'enfants heureux. Leurs premiers souvenirs de leurs premiers mois comme les années comme un simple pyjama où un bracelet de maternité ou même la première dents qui a tomber, qu'on voulait garder. Des dessins, le premier mot écrit. Où même une lettre d'amour.

J'ai aussi mal d'avoir perdue la robe qui m'a rendue un peu plus radieuse qu'aujourd'hui celle ou l'on s'est dit oui pour la vie à l'infini. J'ai plus quand même la récupérer, mais dans un état déplorable, avec cette odeur qui reste imprégnée et pour toujours, cette odeur de cadavre. Cette fleur de mariage pour mon seul garçon, et ce collier de perles qui est pour ma seule fille. Je ne peux même plus jouer de vrai note de piano, de toute façon, je ne peux plus partager de la vraie mélodie, mon cœur saigne. Et nos images les plus précieuses qu'enregistre souvent mon objectif, car j'ai beaucoup l'œil, je ne peux même plus en photographier, car il s'est usé dans les braises. J'ai quand même plus récupérer la maison que préférer mon fils, dans un état très noire, mais quelques pièces ont cassé, les poupées de ma fille qu'elle avaient rangées précieusement ce soir-là. Il y a des choses qui nous tenaient beaucoup plus à cœur, qu'ils leur tenaient à cœur aussi, tout ça, toutes ces choses qui eux ont brûlé dans les décombres. Les décombres les plus profonds.

 À cet instant, il ne reste plus que des pièces lugubres, que des cendres et de la poussière de nos plus beaux souvenirs. De notre vécu de tous les quatre.

Ça me fait mal au cœur de voir qu'en une fraction de seconde tout est tombé si vite en ruine. Qu'il y'a tout qui s'écroule à tout moment, et que l'état peut s'éteindre d'une minute à l'autre. Alors qu'il y a encore de la joie à exprimer. J'ai l'état qui se bousille, qui se bousille comme jamais. Parce que ça n'arrive pas que aux autres. Je reste dans mon silence à pouvoir faire face de cette mauvaise chance qui nous tombe encore une fois dessus.

Pourquoi une fois de plus ?

Parce que j'ai aussi failli perdre l'homme de ma vie, le vrai homme que j'aime pour de vrai avec qui je connaît le vrai NIRVANA, l'homme qui me faire frissonner rien que quand il pose ses lèvres sur moi, l'homme avec qui je connais les vrais papillons dans le ventre à chaque souffle sur mon coup, l'homme qui est le père de mes enfants et l'homme qui restera l'amour de ma vie pour toujours malgré ses séquelles qui gardent depuis trois ans maintenant, juste pour un accident qui aurait pue lui être mortel, qui aurait plus lui coûter la vie et nous bousiller la nôtre. Des enfants aurait plus être orphelin, et une femme retrouvé veuf. J'oublie encore ce drame. Il en gardera des séquelles toute sa vie, il souffre tous les jours, mais je ne lui lâcherais jamais sa main, sa main qui me tendra pour toujours. On s'est promis à l'infini, dans l'amour comme dans la maladie. Ensemble l'on affrontera encore le courant qui nous emportera souvent, mais entre nous, il n'y aura jamais l'iceberg. Je ne dis pas que je ne suis pas épuisé de tout ça, parfois oui j'aimerais pouvoir juste mettre pause pour respirer plus, parce que je suis quand même humaine, je ne suis pas un robot non plus, j'ai moi aussi parfois l'état fatigué , mais je me plaindrais jamais, je le ferai encore et encore car j'ai promis il y ' a neuf ans dont l'amour comme dont la maladie. Je me dis que ça ira mieux demain. Il y ' a tellement eu d'événements merdique depuis toutes ces années, mais on arrive encore à les surmonter... Et puis surtout il n'a rien demander, je le fais parce que oui ça me fait mal de le voir souffrir autant, parce que oui, je l'aime profondément. C'est vrai que pouvoir jouer comme avant me manque, cette complicités farfelu comme deux amants, meilleur ami me manque beaucoup, beaucoup de chose me manque de lui, de nous, mais il nous reste encore beaucoup de sentiment à s 'en batailler nos cœurs, c ' est le plus important.Vous savez, je m'en moque. Je m'en moque de ces meubles qui nous ressemblent, ces meubles que l'on y a passé tellement d'années à s'offrir, parce que nous ne sommes pas une famille riche. Il n'y a que de notre amour. Bien sûr que ça me fait du mal, car ça nous a pris tellement de temps, du temps à s'offrir des choses qui nous semblait très jolie. Comme cette cuisine rouge et gris, ce salon moderne. Nous aimons ces choses. Mais là, c'est comme une épine qui s'enfonce en moi. Ça fait mal, c'est sur, mais je pense beaucoup plus à nos souvenirs partie tout en fumée. Neuve an de notre amour, nos premières lettres, tout ça et de cette bague de notre amour, tout ça, leurs jouets et tout le reste tout cela reste encrées pour toujours dans les décombres les plus sombres. Tout ça restera au fond de nos mémoires mais ne pourra plus briller depuis cette nuit là, la nuit la plus obscure celle que j'ai perdue, celle que l'on aimait et que l'on tenait très fort, plus que tout, à la folie, passionnément, énormément, maintenant nostalgiquement. De ces images les plus folles, les plus fantastiques qui nous consolent encore et qui nous font aussi pleurer d'avantages.

Et oui ça fait mal au cœur, c'est un point horrible. Je ne veux pas des images comme ça. On est si jeune, j'ai même pas dépassé la trentaine encore, ainsi que mes enfants si innocents.

Je m'use par la folie, par le dégoût, je suis l'usure de mes blessures. Quand tout vole en éclats, mon âme se perce. C'est un drame, un retour de flamme absolue.

Tous ses souvenirs que je traîne au fond de moi.

Tous ses souvenirs qui se bousillent l'un à l'autre.

  • Formidable texte, beaucoup d'idées, ça mérite un coup de cœur ! Bravo Mow S !
    Par contre, si un jour il était publié, il faudrait corriger les fautes. Ce n'est pas une réflexion, juste un conseil.

    · Il y a plus de 4 ans ·
    Louve blanche

    Louve

    • Pour cela il faut taper Correcteur, et prendre SCRIBENS, c'est le meilleur, avec explications. Je m'en sers quelquefois.

      · Il y a plus de 4 ans ·
      Louve blanche

      Louve

    • Oh ca me touche de vos commentaires, merci beaucoup. Oui les fautes c'est pas encore ça.... il y'en a beaucoup de trop c'est pas faute de m'en rendre compte.

      · Il y a plus de 4 ans ·
      68987997 105821274125895 2012429659802697728 n

      Mow S

    • Bien sûr je prends ça en bien ça permet de m'améliorer sur mon histoire. Y' a pas de soucis.

      · Il y a plus de 4 ans ·
      68987997 105821274125895 2012429659802697728 n

      Mow S

    • Surtout que vous écrivez vraiment très bien. Et cela dit on en fait tous. Bonne journée !

      · Il y a plus de 4 ans ·
      Louve blanche

      Louve

    • Pourtant je penses le contraire, merci en tout cas. Ainsi que le site pour corriger mes fautes. Bonne journée également

      · Il y a plus de 4 ans ·
      68987997 105821274125895 2012429659802697728 n

      Mow S

    • On se dévalorise souvent et puis lorsqu'on se relis longtemps après, on apprécie ou on se corrige, ça dépend !

      · Il y a plus de 4 ans ·
      Louve blanche

      Louve

    • En effet, je me suis corrigé. Les fautes dont je me suis pas vraiment rendu compte spécialement.

      · Il y a plus de 4 ans ·
      68987997 105821274125895 2012429659802697728 n

      Mow S

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