Chapitre 5 : Quand la nuit frissonne

Pauline

Je me réveillai, haletant, tête renversée. Ma jambe me faisait atrocement mal. Pas étonnant vu qu'elle était coincée vers l'avant de la voiture! Je me redressai avec force et essayai de me dégager. alors que mes mains tentaient tant bien que mal d'extirper ma jambe de son piège, des gouttes de sang se déposèrent sur mon jean. je portai instinctivement mes mains vers mon nez. Je saignais! 

Les souvenirs des minutes précédentes défilèrent dans mon esprit. Je portai alors mon attention sur le siège d'à côté.

" Ah! Mon dieu!" criais je, paniquée , larmes roulant sur ma joue. Le spectacle était terrifiant! La tête de Max avait disparue! Ecoeurée à cette vue atroce,  je tirai de toute mes force pour que ma jambe se dégage . Je tapais sur les sièges, les vitres du véhicule, espérant peut être que quelqu'un vienne à mon secours, car je ne pouvais pas rester une minute de plus dans cette étouffante ambiance qui risquerai non seulement de m'atteindre mentalement mais aussi  de  prendre ma vie.

J'essayai de me calmer un instant, de réfléchir à comment me sortir de là, car dans la panique on peut faire n'importe quoi. Je m'adossai alors un instant. Qu'est qui... 

Soudain, la main de Max m'attrapa sauvagement la jambe. Je criai comme je n'avais jamais crier auparavant. Mon hurlement était si perçant que même les oiseaux en eurent peur et s'envolèrent vers un endroit plus tranquille. Il me la serra bien fort et je ne sais pas par quel moyen réussis a me la soulager et me l'enlever. Je sortis , sans réfléchir, rapidement de la voiture, encore sous le choc. 

Mais qu'est qui venait de se passer? Mon esprit, tellement dérouté,  me jouait il des tours? J'avançai de deux trois pas sur les feuilles mortes de la forêt où le maudit véhicule s'était scratché et je me figeai, m'autorisant à pleurer à chaudes larmes. Pourquoi n'avait il pas écouter? Max et son Ego surdimensionné! Je réactivai ma périlleuse marche. Je boitais. Je n'avais pas mal mais ma jambe avait du ,elle aussi, subir un traumatisme. Cela me rappelais tellement le jour où Edith avait noyé l'assiette de son sang!

Je n'étais qu'à quelques mètres de la route. Il fallait que je trouve quelqu'un pour m'aider à alléger mon supplice.

Alors que je sentais mon cœur battre comme un hystérique, je retrouvai la tête de Max au pieds d'un arbre, qui semblait dégager de la fumée. Je m'approchai alors doucement et essayai d'en trouver la provenance. Bizarre... Mais au vue de ce qui venait de se passer. Je ne m'y attardai pas. 

La forêt baignais dans un silence horrifiant. Je voyais défiler, par ci par là , des oiseaux qui volaient de droite à gauche, devant moi sous les cris silencieux de la chouette. On aurait dit qu'ils avaient attrapé la rage. J'étais vraiment concentrée sur eux. Et à chaque pas que je faisais, aussi lent soit il, les oiseaux se multipliaient. 

Je vis soudain un buisson bouger. Non Non Irina, c'est ton esprit qui te joue des tours, me rassurais je. Puis l'arbuste se mit à bouger à nouveau. Et cette fois plus longtemps. Je stoppai le mouvement et du coin de l'œil, je scrutais le buisson.

Houuu! Houu! Le hurlement d'un loup me transperça alors le cœur, comme si il était tout proche. Je courus alors jusqu'à la route sans jamais m'arrêter, m'essoufflant assez vite. Des voitures roulaient à vitesse grand V. 

" Hé! Aidez moi s'il vous plait!!! Aidez moi!! Je suis blessée!" hurlais je comme une furie. Mais personne ne semblait m'entendre. " S'il vous plait.." réclamais je ,désespérée. 

Un mal de crâne poignarda alors ma tête. Mes membres s'alourdirent et tout se mit à tourner autour de moi. Je chuta, au bord de la route.


Signaler ce texte