Charlotte
kal
Ma douce Charlotte, si délicatement tu as
De ta bouche si chaude et si rosée,
Condamné mes sangs aux éternels froids
De ton cruel anamour glacé.
Econduit de tes parfums je demeure,
Eux qui jadis flattaient mon nez.
Eux qui m'enivraient durant des heures,
Lorsque tu étais à mes côtés.
Maudit soit ce choix cornélien
Qui t'as forcé peut-être à tort,
De m'abandonner loin de ton sein
A mon funeste et triste sort.
La Raison placée en ce "chroniqueur"
A empoisonné notre fabuleux ballet.
C'est pourquoi cette nuit, à l'errance et à la torpeur,
Je préfèrerai de loin le calme du pistolet.
Ainsi reposera désormais un coeur qui a préféré
à défaut de battre pour toi, rude Charlotte,
De ne plus jamais au grand jamais palpiter
Fut-ce pour une magnifique et tendre bigote.
Cependant je me prendrai toujours à espérer
Que dans vos étreintes les plus hardies,
Tes pensées viennent sur moi s'abraser,
Ravivant les flammes de nos désirs inassouvis.