Chasse au trésor
Jean Claude Blanc
Chasse au trésor
Cette fois-ci, la coupe est pleine
Décharge ma plume, toujours la même
En politique, pas de problème
Pour le pognon, tout le monde s'aime
Sèment la discorde, les assemblées
Détournent le fric des usagers
Faisant semblant de rembourser
Mais en oublient les intérêts
Chaque parti a sa tirelire
De l'argent sale, à vomir
De quoi nourrir la France entière
Comme l'écureuil, prévoit l'hiver
Mais quand arrivent les élections
Souvent en manque de liquide
Ils vont taxer leurs compagnons
Leurs adhérents, les plus stupides
Font charité au sarkoton
Et comme encore, ça suffit pas
S'endettent de prêts, sans autre choix
Se gardant bien, le divulguer
Aux contribuables rançonnés
D'un seul coup, le voile est tombé
Est dénoncée la vérité
Même se régalent les procureurs
C'est leur boulot, chercher l'erreur
Surpris menotte dans le sac
Les fiers élus, deviennent furax
Qui est coupable, c'est un mystère
Personne se porte volontaire
«Tous pour un et un pour tous»
Comme mousquetaires, solidaires
N'auront jamais le fisc aux trousses
Etrange façon de faire la manche
On comprend rien à leurs emmanches
Finalement manque de bol
A l'UMP, le premier rôle
L'usine à gaz des droitiers
Va pas tarder à exploser
Association de malfaiteurs
ou bande de sages donateurs
Faut un coupable désigner
Copé, c'est lui qu'a écopé
Le chef de bande, vite remplacé
Déjà dans le collimateur
Ses faux amis, l'ont sacrifié
C'est que justice, pour ce diseur
Quand on descend d'une noble lignée
Doit être la honte, se faire épingler
Comme voleur à la tire
je n'envie pas les abonnés
D'être cocufiés, fait pas plaisir
J'entends monter les voix de gauche
Ceux qui se prennent pour gavroche
En ont croqué, c'est évident
L'affaire URBA, en est l'exemple
Quant à marine, c'est pas la peine
Qu'elle moralise, l'espèce humaine
En fait, cotise à la même caisse
Celle des nantis, honneur, ivresse
S'inclue d'office dans le système
A débuté chasse au trésor
Divertissement pour les plus pauvres
Suivent les indices, des mois durant
Pour débusquer, élus truands
Mais à la fin, c'est bien navrant
N'y a ni perdant ni gagnant
Les acteurs changent de déguisement
Deviennent vertueux, mais pas longtemps
Comme il faut un bouc émissaire
On se tourne vers haut fonctionnaire
Parait que lui, était briffé
N'aurait pas dû collaborer
Même que son chef, l'a viré
Tous les partis font leur popote
C'est pourquoi sont de connivence
Pour eux voler, c'est anecdote
Au regard des dettes de la France
L'UMP cherche son mistigri
Ultime atout, de ce parti
C'est faire appel à Sarkozy
Manque de pot, est compromis
Notre patience est sans limite
Sûrement bourrés d'euphorisants
Politique rime avec comique
Théâtre clownesque, gouvernements
Moi je préfère vivre en ermite
Que courtiser les éléphants
Rigolez pas, c'est nous qu'on paye
Pour les faux frais, faut de l'oseille
La pompe à fric est en action
La font marcher, les cornichons
Comment peut-on réprimander
Un gosse qui pique à l'étalage
Quand les ténors, viennent piller
En préservant leurs avantages
L'argent corrompt, le pouvoir tue
L'Etat de droits, prend tout son temps
Temps des magouilles, des arrangements
Mais s'exonère de ses intrus
«Sont que des hommes», on dit souvent
Ces mots d'excuse sont consternants
Con..citoyens, c'est vous qu'on tond
Qu'on fait voter les illusions
Chaque bulletin glissé dans l'urne
A vos élus hausse la fortune
Ainsi rackette la République
Pas bénévole, ni humaniste
La liberté est chère payée
Elle a un prix, hors TTC
L'anar chie sur les bretteurs
La hiérarchie, classe les valeurs
Le roi des cons, est parvenu
S'accaparer tous les honneurs
Ses concurrents, leur marche dessus
L'état d'urgence, est arrivé
Il es grand temps de le hisser
Le drapeau noir, des libertaires
Briser les chaînes, de la misère
Les gens en place sont éphémères
Dégommer toutes les statues
Qui représentent, que des illustres
Faiseurs de monde, hurluberlus
S'usent très vite, leurs sièges d'élus
Chasse au trésor à l'Assemblée
«Où c'est le coffre, qu'il est caché»
Monts et merveilles, on nous promet
Pour une fois, l'unanimité
Ce qu'ils nous chambrent, les députés
Dur d'accès, pouvoir suprême
comprends pourquoi, se le disputent
de s'enrichir, pas l'essentiel
Mais de régner, leur flatte le cul
Parfois la valse des valises
discrètement se tirent en Suisse
Certes l'argent sale, n'a pas d'odeur
Mais cette vaste entreprise
Est dirigée par des fraudeurs
Qui se transmettent leurs puanteurs
Voudraient nous faire la morale
Ces boutiquiers, qui ont la gale
D'être imposé, pour nous normal
Mais eux pincés, c'est un scandale
Le libertaire en moi se terre
Près à jaillir de sa tanière
Commencent à me plaire, ces dignitaires
Parait que «derniers seront premiers»
Selon mes leçons de cathé
Pour ainsi dire, en plus arsouille
Comme le carrosse change en citrouille
BM et Porsche, en mobylettes
Les fières starlettes, en simple Cosette
Evidemment, c'est impossible
N'est pour nous, l'argent facile
Pas habitués, la vie dorée
Comptant nos sous, juste pour bouffer
Que ferait-on, tas de billets
N'a pas de morale, mon histoire
Pris à revers La Fontaine
Ses fables, ne font plus guère recette
Quand au présent, on broie du noir
La chasse à cour, bat la campagne
Les prétendants, s'entre-déchirent
Tous pour le trône, sont candidats
Faut-il pleurer, ou bien en rire
Moi, j'ai choisi l'intermédiaire
Mon esprit libre, et intuitif
Observe, ces tristes mercenaires
Qui se croient riches, de leurs actifs
Pour abréger, mes vives colères
J'espère encore, ça va changer
Mais dans ce monde de lumières
On n'en perçoit que les reflets
Alors sans honte et sans manière
Je me permets de fustiger
Ces démocrates, qui manquent pas d'air
Mais qui en douce, baisent les français JC Blanc juin 2014