cher amour

Sandra Laguilliez

« Cher Amour, Je ne sais pas quoi faire, cette vie m’échappe, tes raisons aussi. Lorsque je me réveil le matin, j’ai l’étrange impression que rien ne va chez moi, je suis en complet décalage avec moi-même et avec les autres surtout. C’est bizarre à quel point tout peux paraître loin de soi lorsque l’on pense à la mort. Je vis dans une agonie sans fin depuis que tu es parti. Je t’aimais tant : pourquoi as-tu fais cela ? Je suis devenue un zombie du jour au lendemain. Ta main dans la mienne est un rêve qui me tient éveillé la nuit. J’ai prié nuit et jour sans obtenir de réponse. Tu me manques, j’ai tant besoin de tes bras pour me consoler, de ton départ. Je voudrais parfois entendre ta voix, pour me rassurer, me dire que je suis encore en vie. Mais tu n’es plus là. Ceux qui m’entourent me disent d’oublier. Mais que puis-je faire pour aller mieux ? Comment oublier ton absence alors que tout me rappel ta présence. Moi, aussi, j’aimerais ne plus pleurer pour toi, mais je ne peux décidément pas. L’autre jour, je me suis réveillée, d’un horrible cauchemar. J’ai crié ton nom, dans la nuit, comme lorsque tu dormais prés de moi, j’ai attendu que tes bras s’enroulent autour de moi, j’ai attendu mais tu n’es pas venu. Seule et perdue, avec moi-même, j’attends du réconfort qui ne viendras jamais, car tu es la seule personne à pouvoir me sauver de cette mort qui me regarde et fait de moi au cadavre avant l’heure. Je ne sors plus, je ne mange plus. Je t’en veux mais je ne peux pourtant pas t’en tenir responsable. Je t’aimais trop pour pouvoir accepter que tu partes. Bien que, je te comprenne, je ne veux pas te pardonner et te laisser t’échapper ainsi. Tu ne mérites aucun pardon, personne ne devrait pourvoir pardonner à celui qui quitte la personne qui l’aime. Si seulement je pouvais te faire souffrir autant que tu me fais souffrir, nous serions quittes. Mais quoi que je fasse je ne pourrais jamais m’empêcher de vouloir mourir, à cause de toi. Lorsque la nuit vient et que l’insomnie arrive, je me dis que je devrais t’oublier, ne plus t’aimer et passer à autre chose, voir d’autres hommes pour me consoler du mal que tu m’as fait et qui s’est incrusté en moi, seulement quand je ferme les yeux c’est ton image que mon cerveau me renvois. Par pitié reviens juste une fois et embrasse moi : Pour que je puisse être heureuse encore un peu. Tu ne le feras jamais, et j’en ai le cœur brisé. Je souhaite que tu reviennes pour que je puisse te dire que je prendrais soin de toi, que je ne te laisserais plus jamais souffrir. C’est finit même si je faisais tout pour changer. Tu es parti trop loin de moi et tu ne sauras jamais rien du malheur dans lequel j’ai plongé ma vie depuis. Mais du fond de mon puits de désespoirs, je hurle ton nom, je te dis que je t’aime que je t’aime comme je n’ai jamais aimé personne. Si mon amour nous a détruits ta disparition m’a anéanti. Je n’ai plus d’espoir, je veux mourir, donner ma vie comme preuve d’amour, me suicider rien que pour toi, pour te montrer que je te vénérais. Ta lettre de départ disait : si tu ne me suis pas c’est que tu ne m’aime pas. Ces simples mots resteront graver en moi pour le reste de ma vie. Tout comme ceux qui disait : tu m’as offert la mort sur un plateau d’argent. Tu as anéantis mon envie et réveiller ma tristesse. Je ne veux plus continuer ici, avec toi. Je n’aime plus la vie sans toi, je ne veux plus rien sans toi. Tu étais la vie que je voulais. Je ne voulais que ton bonheur. Parfois tu me disais des choses terribles, comme : lorsque l’on aime quelqu’un on doit être capable de tout accepter même qu’il ne nous aime pas ou qu’il choisisse de partir, par amour on doit tout accepter parce qu’il n’y a pas de vrai amour sans cela. Je te disais être d’accord mais c’était faux. Aujourd’hui je me demande si tu m’aimais vraiment ou pas. Je suis perdue dans un monde où tu n’es plus. Aujourd’hui, tu es mort. Je ne respire que pour souffrir, je ne regarde les amoureux que pour me faire plus de mal encore, je porte cette croix que personne n’allégera, que personne n’enlèvera. Certes, je devrais déposer mon fardeau pour d’heureuses rencontres ou de belles journées mais te savoir au paradis ne me soulage pas, que tu sois enfin heureux ne me console pas, puisque, c’est moi qui t’ai détruit. Cette lettre tu ne la recevras jamais et tu n’y répondras pas. Pourtant, moi, j’ose croire que le poids des mots laissera une trace dans le monde que je fais laisser derrière moi. Je sais que, je ne mérite pas la mort, puisque, j’ai causé la tienne mais vivre m’est insupportable. Je n’écris qu’une seule lettre d’adieu et elle t’es adressée, dans ton éternité. Quand je l’aurais terminé, je partirais, je m’endormirais, à tous jamais dans une nuit sombre de somnifères. Je ne veux plus jamais voir la lumière du jour, je ne veux plus souffrir de ton absence. La mort est une consolation qui me semble être mérité, j’ai porté ma croix maintenant pardonne moi, si tu le peux en tout cas moi j’en finis avec la vie. Je pars pour un paradis sans espoir. Adieu mon aimé, nous nous rejoindrons peut être dans l’éternité. »

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