Chérie, t'as une idée pour Mamie ?

Alec Drama

Constance gagne un voyage pour deux à La Réunion mais lorsqu’elle rentre pour annoncer cela à son mari, il a une nouvelle un peu gênante : il a adopté le chien de son fils. Et il y a Mamie !

 Entrée de Charles-Martin. 

 Charles Martin revient de la cuisine avec d'extrêmes précautions pour fermer la porte.

 -Charles Martin, en direction de la porte : Chut ! Je ne veux pas t'entendre ! Il faut absolument que tu te calmes avant qu'elle ne rentre. On risque tous les deux notre peau sur ce coup-là.

 Il se laisse couler le long de la porte et, assis, il reprend : Tu sais, elle n'est pas méchante… juste un peu autoritaire. Et surtout, elle n'aime pas que l'on dérange son petit train-train quotidien. Et puis il y a une façon, tu comprends, de lui amener les choses. Il ne faut surtout pas la brusquer. Mais ça, j'en fais mon affaire. Ça fait quand même près d'un quart de siècle que nous sommes ensemble. On finit par connaître les gens. Donc je te le répète, tu ne fais pas de bruit, et tu ne touches à rien !

  Entrée de Constance.

 Constance arrive en trombe. Elle est essoufflée et porte plusieurs sacs de magasins chics, en plus de son sac à main.

 

-Constance : Charles Martin ! Vous êtes là ?

 

Charles Martin se relève précipitamment.

 

-Charles Martin : Oui, ma chérie, je suis là.

-Constance : Que faisiez-vous, parterre ainsi ?

-Charles Martin, paniqué et cherchant une explication plausible : Ah, ce que je faisais parterre ? J'étais en train de… vérifier les gonds de la porte… Je trouve qu'ils grincent un peu.

-Constance : N'importe quoi ! Depuis quand c'est à vous de vous occuper de ses basses besognes ! Faîtes venir quelqu'un, je vous en prie, que je ne vous vois plus vous traîner au sol de cette façon !

-Charles Martin, soulagé : Bien sûr, très chère. Comment allez-vous, au fait ?

-Constance : Pas plus mal que ce matin mais…avez-vous de la fièvre ?

-Charles Martin : Non point. Je m'enquis juste de savoir comment vous vous portez.

-Constance : Eh bien, à vrai dire si vous me voyez empourprée, c'est qu'il m'est arrivé quelque chose pour le moins de surprenant et d'inattendu…

-Charles Martin, regardant vers la cuisine : Ah, justement en parlant de choses surprenantes et inattendues…

-Constance, allant accrocher son vêtement au porte-manteau : Je rêve où vous venez de m'interrompre ?

-Charles Martin, craintif : Non, chérie, je n'oserais pas… surtout dans un jour où vous vous sentez au summum de votre forme

-Constance, posant ses sacs près de la banquette : Bon, très bien, alors je reprends où j'en étais ; si vous me voyez arriver tout empourprée de la sorte, c'est que j'ai couru pour vous annoncer une nouvelle.

-Charles Martin, gêné : Une nouvelle ?

-Constance : Exactement : Une nouvelle ! Vous savez qu'aujourd'hui, c'était ma journée lèche-vitrine avec Jéromine…

-Charles Martin, en aparté : Si seulement, vous vous contentiez de les lécher, ça nous coûterait moins cher !

-Constance, quittant ses gants : Nous avions écumé, je pense, toutes les boutiques de haute couture de la rue principale lorsque Jérômine a vu une affiche dans l'espèce de boui-boui, au fond de la rue, qui sert d'agence de voyages. Elle me dit : « Constance, allons-nous encanailler ! » Je me demandai bien ce qu'il lui prenait. Mais encore toute heureuse de mes achats, je me suis laissée faire. Elle m'a donc entraînée dans cette agence de poche pour me montrer le dernier séjour qu'elle voulait faire. Otant ses chaussures qui l'ont blessée : Vous seul, m'amie, savez à quel point j'exècre les voyages mais je l'ai laissée me raconter son dernier périple en Indonésie et celui qu'elle comptait faire au Japon très prochainement, en me disant que cela me ferait passer pour une bonne amie.

 

Un bruit attire leur attention à tous les deux vers la porte de la cuisine. Charles Martin se déconfit.

 

-Constance, sursautant et remettant à la hâte ses chaussures : Qu'entends-je ? Avons-nous des invités dont vous n'auriez pas cru bon de me révéler la présence ?

-Charles Martin, honteux : Absolument pas ! Je veux dire, il n'y a aucun invité dans la cuisine dont je ne vous aurais pas révélé la présence. Ce doit être encore cette porte. Je vous l'ai dit tout à l'heure, avec le vent, elle a une nette tendance à grincer et faire un bruit assez désagréable.

-Constance, fâchée, quittant à nouveau ses chaussures : Effectivement ! De fait, veuillez-vous arranger pour téléphoner rapidement à qui de droit, il est hors de question que je sois encore interrompue par un bruit désagréable comme celui-ci. Donc je continue. Allant devant le miroir pour s'admirer et se recoiffer : L'homme rubicond, qui se cachait derrière son comptoir en Formica, écoutait avec admiration les voyages de Jéromine et il voulut me présenter tout un catalogue de ses excentricités asiatiques. Se retournant vers son époux : Comme si, moi qui n'aime pas les voyages, j'irais en Asie, en plus. Se contemplant de nouveau dans le miroir et ôtant ses grosses boucles d'oreilles en or qui, elles aussi, ont dû la faire souffrir : Devant mon agacement, Jéromine a vite compris qu'il fallait m'extirper de cette situation de toute urgence et proposa de repasser plus tard à l'homme dont les yeux étaient devenus avides. Nous allions partir lorsqu'elle vit sur le comptoir une liasse de papier blanc sans grand intérêt où il était inscrit qu'il était possible de participer à une grosse tombola pour gagner un voyage. Je me dis à ce moment-là qu'elle était particulièrement crédule et que décidément, nous n'avions aucun point commun. Minaudant devant le miroir : Mais elle acheta deux billets à 2,00 € : un pour elle et un pour moi. Se retournant vers son mari : Je ne peux en aucune manière lui reprocher sa générosité. Puis de nouveau vers le miroir : Le commerçant, si je peux l'appeler ainsi, nous dit que le tirage au sort était proche et qu'il serait annoncé dans la rue principale au micro aux alentours de 12:00. Nous sortîmes et je ne pus m'empêcher de penser qu'elle aurait mieux fait de s'acheter avec ses 4€ un bon pain de chez Honoré le Boulanger ! Il ne faisait, en effet, aucun doute dans mon esprit que notre rubicond allait s'empresser aussitôt d'utiliser ces euros au bistrot.

 

Un bruit attire de nouveau leur attention à tous les deux vers la porte de la cuisine.

 

-Charles Martin : Je suis navré, très chère, encore cette porte.

-Constance : N'est-il pas possible d'expliquer à cette porte que je suis en train de vous faire la conversation ?

-Charles Martin : Etes-vous sérieuse, M'amie ?

-Constance : Bien sûr que non, Charles Martin, je suis juste d'humeur joyeuse et plaisante.

-Charles Martin, peu convaincu : Ah, tant mieux !

-Constance, hautaine : Pourquoi tant mieux ?

-Charles Martin : Tant mieux pour vous !

-Constance, plus hautaine encore avec un regard désapprobateur envers son époux : Sans doute. Je reprends donc où j'en étais. Faisant des allers retours tout en parlant comme pour mimer son récit : Jéromine et moi avons encore flâné quelques instants dans la rue lorsqu'on entendit raisonner une sorte de crachotements qui venait a priori du micro dudit homme.

 

On entend, en hors scène, le fameux crachotement du micro, un homme qui tape dessus pour savoir s'il fonctionne et l'annonce qui suit : Mesdames, mesdemoiselles et messieurs, l'heure tant attendue est enfin arrivée ! Et c'est avec un honneur et une joie incommensurable que…

 

-Constance : Nous n'y fîmes pas immédiatement attention tant il se perdait en verbiage sur ce qu'il osait appeler son entreprise et la satisfaction de ses clients à opter pour… Oh, my god…

 

Même voix au micro : Nous remercions encore tous les voyageurs qui ont bien voulu nous accorder leur confiance et s'envoyer en l'air avec nous !

 

 

 -Constance : … s'envoyer en l'air avec lui. Je vous ferai noter au passage l'humour ô combien fin de la formule. Toujours est-il, qu'alors que j'étais perdue dans mes pensées, il annonça haut et fort

 

Même voix au micro : L'heureuse gagnante de notre séjour à Montréal est… Mme … de … La Glande ! J'aurais pas pu l'inventer, dîtes donc ! Tu parles d'un nom ! Mince, le micro fonctionne là ?

 

 

-Constance, sarcastique, avec de grands gestes dénotant sa haute estime d'elle-même : … Je ne pus réprimer un fou rire en entendant le nom de cette créature lorsque Jéromine me fit remarquer qu'il y avait de fortes similitudes entre celui-ci et le mien et que nous devrions peut-être retourner dans cette délicieuse boutique pour s'assurer qu'il n'avait pas commis une erreur de prononciation. Dessinant dans les airs sa Majuscule : Je cachai nonobstant mon indignation à l'idée que quelqu'un puisse prendre mon L, que je dessine toujours en vraie calligraphe, comme une lettrine ancienne, avec un G, et que cet horrible petit homme ait lu Mme De La Glande au lieu de Mme De La Lande !

 

Charles Martin est pris d'un fou rire qu'il a du mal à dissimuler.

 

-Constance, courroucée : Sérieusement, Charles Martin, seriez-vous devenu fou, de rire devant pareil outrage ? C'est tout de même votre nom que vous m'avez transmis par les liens sacrés du mariage !

-Charles Martin, résolument amusé : Je vous écoute, M'amie, et je trouve juste la situation cocasse.

-Constance, indignée : C'est exactement ce qu'a dit Jéromine, c'est avec elle que vous auriez dû faire alliance !

-Charles Martin : Je ne vois pas d'ombrage à ce que l'on prononce mal mon nom du moment que ce n'est pas fait intentionnellement.

-Constance : Soit ! Toujours est-il, mon amour, que nous sommes bien tous deux les heureux gagnants d'un voyage à La Réunion ! Imaginez : le soleil, la mer et la plage, les manguiers et les litchis, des fleurs de frangipanier qui embaument à vous enivrer.

-Charles Martin : Et qu'allez-vous faire de ce billet, Trésor, sachant que vous détestez voyager ? Il faudrait le céder à quelqu'un qui ait envie de partir visiter cette merveilleuse île…

-Constance : Mais enfin, vous n'y pensez pas ! Je viens de vous dire que je l'ai gagné, ce voyage ! Il est gratuit, nous partirons donc tous les deux, en amoureux. On parle de l'île intense tout de même !

-Charles Martin, se décomposant de plus en plus : Avec vous, de toute façon, ça promet d'être intense ! Et il y a des conditions, j'imagine, pour le faire, ce voyage ?

-Constance, se regardant de nouveau dans le miroir, triomphante : Oui, bien sûr, comme toujours. Certaines taxes de séjour ne sont pas comprises et nous devons nous y rendre dans un délai d'un mois maximum. Souriante : Autant dire que cela me laisse à peine le temps de préparer mes valises.

-Charles Martin, perturbé : Un mois maximum !

-Constance : Ce n'est pas vous que cela doit déranger le plus ! Vous n'avez que trois pyjamas différents  et  vous portez toujours le même costume !

-Charles Martin, pensant à autre chose : Non, pas toujours le même costume, même si vous n'y voyez aucune différence…

-Constance, mimant de nouveau ce qu'elle va raconter : Du coup avec Jéromine, nous nous sommes installées au salon de thé pour fêter ça et je suis allée contre tous mes principes en commandant une énorme religieuse au chocolat ! Si vous m'aviez vu comme je me sentais légère… Avant la religieuse au chocolat, bien entendu ! En allant vers le salon de thé d'ailleurs, nous sommes passées devant une boutique animalière pour les chiens-chien à leur Mamie ! Faisant mine de tenir une laisse : Et nous avons ri, comme jamais, en voyant sortir une femme bon chic bon genre avec au bout de sa main une laisse qui entourait le corps d'un chihuahua à veston rouge. Visiblement, il venait juste de se faire toiletter et déployait au vent un corps entièrement rasé et une crête sur la tête. Dans le monde canin, cela doit être du dernier cri, m'exclamais-je. Décidément, je ne comprendrai jamais que l'on s'entiche non seulement d'un animal domestique mais qu'on y mette en plus une fortune pour qu'il ne ressemble à rien. Reprenant son manteau haute couture et dansant avec comme une Cendrillon allant au bal : Quand on pense que les couturiers y ont été de leur collection, ça me désole de voir à quel point le monde ne tourne pas rond !

 

Un nouveau bruit se fait entendre de la porte de la cuisine et Constance, cette fois, se met à douter.

 

-Charles Martin : Cette porte, toujours cette porte !

-Constance, serrant son manteau fort contre elle : Oui, mais c'est étrange, je jurerais qu'elle ne grince pas !

-Charles Martin : Si, si, elle grince !

-Constance, se dirigeant craintivement vers la porte : Non, elle ne grince pas, je vous assure!

-Charles Martin, se précipitant au-devant de sa femme et mettant la main sur la poignée : Bien sûr que si, ma chérie, elle grince, que voulez-vous qu'elle fasse d'autres ?

-Constance : Qu'elle gratte !

-Charles Martin, cherchant à détourner l'attention de sa femme : Qu'elle gratte ? Mais, ma chérie, je n'ai jamais entendu dire qu'une porte gratte, elle grince. Et je pense que si nous cherchions immédiatement dans le dictionnaire qui se trouve ici, tout prêt, sur cette belle bibliothèque, la langue française me donnerait raison : une porte grince ! Il s'est saisi d'un dictionnaire.

-Constance, enragée : Chercheriez-vous à me mettre en colère, Charles Martin ?

-Charles Martin, comprenant dans quelle situation il vient de se mettre : Vous mettre en colère, ma chérie ?

-Constance, furieuse : Oui, parfaitement ! Vous êtes en train d'insinuer que je ne sais pas ce que je dis?

-Charles Martin, de plus en plus mal et cherchant une autre façon de calmer le jeu : Pas du tout, m'amour ! Vous êtes le soleil qui illumine ma vie et d'autant que je m'en souvienne, la première fois que je vous ai vue, je me suis dit : « Quelle belle femme qui doit avoir de beaux…neurones ! »

-Constance, radoucie : « de beaux neurones ? » Heureusement que je ne me suis pas dit en vous voyant : « Quel beau poète que voici ! »

-Charles Martin, soulagé : Revenons-en plutôt à ce que vous me disiez, s'il vous plaît.

-Constance : Je ne sais même plus ce que je vous disais. Ah, si, heureusement, mes neurones fonctionnent vite. Je me faisais donc la réflexion après avoir gagné mon fabuleux voyage à LA Réunion, qu'heureusement, nous étions libres de toutes entraves domestiques !

-Charles Martin, de nouveau anxieux : Entraves domestiques ?

-Constance : Ecoutez-vous ce que je vous dis depuis tout à l'heure, Charles Martin ? Évidemment de toutes entraves domestiques ; je veux dire : ni chien, ni chat, ni hamster, ni rat, ni quoi que ce soit que la basse populace aujourd'hui s'est entichée d'aimer, et a appelé NAC !

-Charles Martin, perdu : NAC ?

-Constance, méchante : Etes-vous donc si inculte pour ne pas connaître les NAC ? Vous qui passez le plus clair de votre temps avachi comme une patate de sofa dans notre banquette, vous allez me faire croire que vous êtes passé à côté du tout dernier documentaire qui concerne les animaux domestiques ?

-Charles Martin, avide de télévision : C'est-à-dire que je m'intéresse plus aux animaux sauvages. J'aime bien regarder le type vous savez, là, qui se bat tout seul dans la nature et qui mange des insectes ! Ils ont d'ailleurs dit qu'on s'y mettrait tous bientôt !

-Constance, mesquine : Qu'on se mettrait tous aux animaux domestiques ? Ou qu'on serait tous avachis comme des patates de sofa ?

-Charles Martin, toujours dans son monde télévisuel : Non, qu'on en arriverait tous un jour à manger des insectes lorsqu'il ne sera plus possible de nourrir la population mondiale. Prenant conscience du regard méchant de son épouse, il décide de l'attaquer lui aussi : D'ailleurs, pas plus tard qu'hier soir, lorsque vous passiez vos pommades et mettiez sur vos yeux votre petit cache, j'ai eu l'occasion de regarder un reportage exclusif sur ce qu'ils appellent le carmin de cochenilles ! Savez-vous au moins de quoi nous parlons ?

-Constance : Non, il est vrai, et je dois dire que cela ne me passionne pas le moins du monde!

-Charles Martin, jubilant à l'idée de sa future victoire : Eh bien, ma chère Constance, vous avez tort ! Je m'étais demandé si je vous en parlerais un jour et je me dis que ce jour est arrivé plus vite que prévu ! Le carmin de cochenilles, aussi appelé banalement carmin, ou colorant E120, est en fait issu de la cochenille que l'on trouve sur des cactus au Mexique, que l'on écrase, et son expression donne ce fameux colorant rouge que l'on retrouve notamment dans le tarama et la charcuterie…

-Constance, toujours devant le miroir, centrée sur sa petite personne : La belle affaire ! Je ne mange ni tarama qui ne soit fait maison, ni charcuterie qui me ferait ressembler quelque peu à la race porcine !

-Charles Martin : Sauf que vos crèmes du soir, du matin, et du Midi, pour vos mains, pour votre corps, et pour votre visage comportent du carmin de cochenilles !

-Constance : Mon pauvre ami ! Que cherchez-vous à faire ? Vous croyez vraiment que je vais m'abaisser à penser, à douter je dirais même, que les crèmes qui me coûtent un bras dans les boutiques de luxe les plus réputées, comporteraient du sang de cochenilles ?

-Charles Martin : Ainsi que vos rouges à lèvres et vos fards !

-Constance, se retournant, sèchement : Mais c'est la guerre que vous cherchez mon ami ! Tout ça, parce que vous ne savez pas ce que sont les NAC ? C'est un sigle qui désigne les Nouveaux Animaux de Compagnie ; comprenez en dessous : singes, crocodiles, tarentules, serpents, et j'en passe !

-Charles Martin : Comme quoi tous les goûts sont dans la nature ! Si des gens peuvent aimer un serpent aussi fort qu'un singe, cela les regarde ! Je vis bien moi-même avec une veuve noire !

-Constance : Mais décidément, vous devez être fiévreux ou vouloir ma mort, ce soir !

-Charles Martin, en aparté et le regard dirigé vers la porte de la cuisine : Sans la vouloir à proprement parler, il n'est pas sûr que vous ne fassiez pas une attaque d'ici peu !

-Constance : Vous marmonnez ?

-Charles Martin : Pas du tout ! Je me disais juste que, quitte à choisir, c'était un moindre mal d'adopter un chien plutôt qu'un serpent ou un crocodile !

-Constance : C'est ça ! Et puis quoi aussi ! Pourquoi pas toute la faune des égouts de Paris ! Je ne vois pas du tout l'intérêt d'inviter chez soi la moindre bestiole à pattes ou non, dans un univers des plus délectables et des plus richement parés, dédié aux humains ! Elle montre son salon. En plus, imaginez-vous un instant ce qu'il faut mettre en place lorsque vous vous absentez ?

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