choisir son camp

Christian Boscus

Extrait d’un dialogue entre la Conscience et la petite voix à propos de la part d’ombre, l’ego.


Choisir son « camp »

Depuis l’aube des temps la vie a deux visages

Deux couleurs, deux aspects, deux côtés, deux rivages

Deux dynamismes opposés et complémentaires

Naissant dans le réel, mourant dans l’éphémère :

L’obscur, tenant la mort, le jour, portant la vie.

L’espace les contient, le temps les asservit.

Cette polarité crée la dualité

Et n’engendre jamais une inégalité.

Autant de liberté que de limitation

Sur le même parcours de la transmutation.

L’ego n’accepte pas ce mouvement constant

Et crée le dualisme au cœur de chaque instant.

S’en viennent frustration et culpabilité

Les deux armes acérées  de l’agressivité.

Tout change et réinvente de nouvelles histoires

Et les hommes souvent naviguent dans le noir.

Nul ne peut percevoir au cœur de l’existence

Si ce qu’il vit, détruit ou fait naître l’aisance.

L’aventure du Vivant est trop vaste et lointaine

Pour que l’on puisse voir sa force souterraine

Qui fait tomber les murs du mépris et des peurs

Quand le temps est venu de rassembler les cœurs.

 

Se succèdent les nuits et s’égrainent les jours

Je peux donc traverser, avec force et amour

La crise, l’imprévu,  la douleur, l’injustice

Les laisser retomber comme un feu d’artifice

Devenir transparent comme une eau de baptême

Chercher le beau, vouloir le vrai, croire en moi-même

Sans usurper les autres et sans maudire le monde

Qui révèle à chacun sa nature profonde ?

 

Oui, tout sert la vie ! Oui, tu peux choisir ton « camp » !

Il y a toujours eu des « bons » et des « méchants »

Ils sont les deux pôles d’une même Energie

Dont chacun malgré lui construit la synergie.

Tu peux, « crois-le » et si un seul instant tu doutes

Tu dois recommencer et te remettre en route.

N’abandonne jamais. Tu sentiras un jour

Ce qui au cœur de Tout y dépose l’Amour.

Je peux choisir mon « camp» en mon âme et conscience.

Je peux penser le monde sortant de son enfance.

Je peux rêver et croire que les hommes s’uniront

Et formeront un jour un cœur à l’unisson.

 

Il n’est pas nécessaire de penser que la crise

Est là pour vous punir de votre convoitise

Ni de croire que les glaces fondent pour vous châtier

De n’avoir su à temps, trouver d’autres sentiers.

 

Le monde sera sauvé par ceux qui s’émerveillent

D’une nuit étoilée, d’un lever de soleil

Par ceux qui s’extasient devant la beauté pure

De chaque morceau de vie emplissant la Nature

Par tous ceux fascinés par la sublimité

Des galaxies sans fin peuplant l’immensité.

Tu peux sauver le monde au nouveau jour naissant

Simplement par ta joie et en remerciant

Pour cette vie renouvelée, comme un miracle

Qui t’est donné comme un Jésus au tabernacle !

Le monde sera sauvé par votre gratitude !

Plus nous serez nombreux à quitter l’habitude

De nous plaindre de tout, de raviver la peur

Plus nous aurez la force d’incarner le bonheur.

Le combat sera rude car l’ombre sait se battre.

Elle ne sait exister que lorsqu’elle doit combattre.

Il Vous faudra sans arme, surtout sans violence

Croire par-dessus tout en la prédominance

De la clarté sur l’ombre, de l’amour sur la haine.

 

Ce n’est pas les « méchants » la cause de vos peines

Ils sont si peu nombreux ! Une poignée peut-être !

La plupart des humains recherchent le bien-être

La grande majorité préfère vivre en paix.

Si le monde est ainsi, souvent dans l’irrespect

C’est à cause de ceux qui rêvent sans y croire

Qu’aujourd’hui, chaque jour, l’amour est le pouvoir

Qui pose au fond de soi le parfum du bonheur

Et qui donne la force de transcender la peur.

Ils ne connaissent pas le pouvoir qu’ils détiennent

Et ils ont oublié d’où leurs âmes proviennent.

L’ombre n’est pas, c’est  l’absence de lumière

Qui fait croire que la nuit peut gagner la guerre.

Et pourtant il n’est pas à mener de bataille !

Ce n’est qu’un mouvement et non point une faille.

Ce que vous pensez voir quand tout semble assombri

Ce que vous croyez voir au cœur même des débris

C’est un lambeau du monde, ce n’est qu’un coin de ciel

Un grain dans l’infini, ce n’est pas l’Essentiel !

Qu’est-ce l’Essentiel ? C’est voir l’inaccessible

En être émerveillé sans peindre l’invisible.

C’est sentir l’Infini comme seule réponse

Et c’est vivre sa vie en traversant les ronces

La mort des siens, la peur d’aimer, une vie brève

Tout en sachant, en soi, qu’un DESIR est un rêve

Qui comme un ouragan est une force immense

Qui peut changer le monde et créer du bon sens. 

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