Chronique du père JC n°4
Jean Claude Blanc
Chroniques du père JC, N°4
Bien le bonsoir les amis,
Alors, quoi de neuf les amis, pas eu de vos nouvelles ; faut dire chui pas mal occupé, je risque pas d'entendre ce putain de téléphone, je passe mon temps, à dégager les portes, cette neige, c'est de la glace ; faut s'en voir mon petit…
Et puis, c'est franc maniaque, ce temps, un coup, ça tombe des granis, un coup ça fait soleil ; on sait plus comment s'habiller ; tant que ce mois de mars est pas passé, tu peux y aller, t'as intérêt de garder ton canadienne, et puis ce premier soleil, il est mauvais, si tu fais pas attention, il te tape sur le cassis.
Faudra bien que je monte à ce grenier, pour voir si y'a pas de gouttières ; parait qu'ils annoncent de la pluie, le baromètre est pas bien haut ;
Je savais pas, on va voter, me demandez pas pourquoi, j'y connais rien en politique…oh ! y'en a une qui les fait bien filer, cette Marine, elle en a dans la tête…En attendant, elle dit la vérité, c'est pas comme les autres badarets, ce Hollande, c'est rien bon à faire, et Sarkozy, le suit par le pan ; je vais pas bouger de ma cahute, je sais pas où j'ai mis, ma carte d'électeur, et puis j'ai pas envie de voir toutes ces grimaces, qui te connaissent que quand y z'ont besoin
Moi, suis maitre chez moi, déjà pas mal ; ici, ça défile pas, toutes ces racailles, je l'ai attends avec mon flingot…
Suis pas bien fin, quand je m'y mets, si je suis mal luné, je leur ferrerais les fesses.
Cet après-midi, j'ai bu le café avec les voisins ; les pauvres, ça va pas bien fort, y'en a un qui perd la boule, et l'autre, (sa douce), elle hurle quand elle te parle ; j'ai pas trainé, je leur ai pas tenu la jambe, oh ! la ! la ! bien mieux tranquille dans ma boutique.
Ce soir, je pense à vous écrire, puisque vous me répondez pas ; le boulot, je sais bien, vous êtes sûrement trop occupés ; maintenant que j'ai fait la trace, venez me voir miladzeux !
Y'a plus rien sur les routes, et le charnier est bien rempli, un petit coup de rouge par-dessus la cravate, ça réveillerait un mort
Enfin la maison est ouverte, faites comme vous voulez…
Dimanche, par contre, y'a le concours de belote, je le fais tous les ans, oh ! c'est pas qu'on gagne grand-chose, quelques canons, des fois des payses, qui s'ennuient ; ouh ! mais moi je fais gaffe, on m'endort pas comme ça
Demain, c'est le marché, pas grand monde par les rues, avec ce froid ! c'est que t'attraperais le mal de la mort ; et puis j'ai pas de vache à vendre, dans le temps, quand j'étais tout gosse, j'aimais bien le bazar à 100 francs ; la mémé, elle m'en a assez achetées, de ces cochonneries…
J'ai bien fait d'en profiter, elle est plus là, elle nous attend, au boulevard des allongés
C'est pas tout ça, faut que j'aille dans le garde-manger, histoire de me garnir l'estomac avant d'aller me coucher
Faut que j'allume, ce mirrus, dans la chambre, remarque j'ai un gros édredon, j'ai pas froid mais ça me fait peine la nuit d'aller pisser
Bon j'en ai trop dit, je suis crevé, à la revoyure, les amis ; prenez soin de vous, et surtout soyez sages, je vous connais, vous êtes un peu coquinoux, enfin, ça me regarde pas
A mon âge, on va se coucher pour dormir, mon ancienne, si elle était là, elle vous le dirait, après la fête, adieu le saint…
JC Blanc mars 2015 (chronique : Le temps qu'il fait en mon Auvergne)