Chroniques K#01 - Je n'ai jamais...

celinero

Je n'ai jamais vu Star Wars.


La nouvelle tombe telle un couperet, et le visage pixelisé de ma pote dans la fenêtre Skype affiche une mine consternée. Je n'ai jamais vu Star Wars, et alors ? On va en faire tout un fromage intergalactique ? Au moins, si l'on jouait vraiment au “je n'ai jamais...”, je pourrais me vanter de rendre alcoolique la quasi-totalité de mes lecteurs, sans compter ceux qui mentent pour masquer leur ignorance, si tant est que mes fans aient besoin de moi pour boire. Comme toujours, avant d'écrire un article bien senti sur un sujet que je ne maîtrise absolument pas, je vais chercher de quoi me nourrir dans Google : Star Wars, 713 millions de réponses en 0,31 secondes, et encore, mon ordinateur est lent ce matin. Je clique sur le premier lien, Wiki est mon ami : « ...épopée cinématographique de science-fiction créée par George Lucas en 1977. » C'est un début. Promis, je ne ferai pas de blagues sur des amours incestueux ou des patricides. Que la Force soit avec moi !

 

Commençons par elle, la Force. A l'origine de tout, son origine à elle reste floue : au commencement, paf la Force ! Elle est un fluide énergétique qui attribue des pouvoirs à ceux qui la maîtrisent. Selon nos choix de vie, ces pouvoirs sont méchants ou gentils, et confèrent à notre sabre laser sa jolie couleur. Youpi ! D'ailleurs, il serait plus judicieux d'employer le terme originel, « lightsaber », non pas parce que c'est plus swagg en anglais, quoique, mais surtout parce qu'il est prouvé scientifiquement qu'aucun laser ne peut traverser la plupart des matières. Cela dit, il aurait été difficile de traduire par : « sabre de plasma confiné par un champ magnétique ».  Cela aurait engendré des problèmes de synchronisation au niveau du doublage. Bref, je suis vraiment déçue de ne pas pouvoir choisir mon « lightsaber » en fonction de la couleur de mes ongles. Toutefois, les sabres ne sont pas les seules armes. Dans la saga, les super vilains, les Sith, ont conçu une arme super dangereuse pour tenter de vaincre les Jedi : « l'Etoile de la Mort » (Tin tin !!). Ils auraient ajouté « qui tue » et j'aurais été refaite pour la semaine.

En poursuivant ma lecture, j'apprends que Star Wars est très cosmopolite. Bien que les humains soient les plus nombreux, on sait qui s'amuse pendant que les autres guerroient aux confins de l'Univers, il y a plein d'autres espèces aux origines mystérieuses, comme les Jawas ou Yoda et ses potes. En même temps, Georgy n'allait pas s'embêter avec la genèse de son histoire, faut pas déconner les gars ! Il n'avait droit qu'à six films et quelques menus extras (livres, jeux vidéo, séries animées...) N'empêche, malgré le visionnage d'extraits, et les explications acharnées de potes convertis, je n'ai toujours pas compris pourquoi Chewbacca.

Sans transition, il me semble qu'on ne puisse pas parler de Star Wars, sans évoquer les droïdes. J'en sais quelque chose, pour avoir passé une soirée entière déguisée en C-3PO. Une chose est sûre, ils ne devaient pas beaucoup choper. D'ailleurs, cette question n'est soulevée dans aucune des théories farfelues existantes sur Star Wars : les droïdes peuvent-ils avoir des sentiments ?

 

En résumé, Georges Lucas, tel un Euclide moderne, a construit sa géométrie cinématographique sur un postulat qu'il n'a jamais pris le temps de développer, expliquer, détailler et autres verbes du premier groupe, et cela a engendré un mouvement culturel qui dure depuis presque quatre décennies, et qui est partagé par bien plus de monde que la géométrie euclidienne. Et moi dans tout ça ? J'ai survécu 22 années sans voir Star Wars tout en ayant une vie sociale acceptable, mais aujourd'hui, j'ai bien envie de trinquer avec vous. Je m'en vais donc faire un starwarsthon. Under no circumstances disturb me you must !

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