Cierge
morrison
Le bruit était devenu insupportable à ses oreilles.
Il essayait de se concentrer du mieux qu'il pouvait pour oublier le vacarme et la seule manière qu'il avait trouvé pour le faire était de simplement fixer cette foutue bougie.
De vivre une autre vie, une autre réalité, à travers elle.
Juste une simple bougie dans cette putain de petite pièce exiguë.
Lorsqu'il avait éteint la lumière et qu'il avait plongé son regard dans la flamme, c'était comme s'il était arrivé à tout se pardonner. Oui, même les choses les plus terribles. Le genre de choses terribles comme il venait de se passer ce soir.
À force de jouer avec le feu… L'analogie stupide le faisait presque rire.
Souffler pour éteindre la flamme serait sans doute plus prudent, se dit-il. Les voisins vont commencer à se poser des questions sinon.
L'appartement sombrera alors dans le noir absolu. Et personne n'entendra personne crier. Même pas la nuit en personne.
Mais au point où il en était de sa soirée, il pensait que de toute façon, tout le monde s'en foutait, alors à quoi bon. Il se pencha et ramassa [mettez ici l'arme qui vous glass le plus le sang].
Son dernier sourire sera pour l'idée d'un briquet dans la poche arrière d'une inconnue, qui demain allumera un cierge à sa mémoire de bandit.
C'était une allumeuse.
· Il y a presque 3 ans ·Christophe Hulé
T'as pas du feu ? :o))
· Il y a presque 3 ans ·Hervé Lénervé