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Cierge et silence
Francis Etienne Sicard Lundquist
sonnet
En broyant le brouillard sous un peu de lumière
Le matin barbouillé d'un long chuchotement
Déambule de l'aube au bord du firmament
Qu'une étoile en bâillant enferme en sa chaumière.
Le soleil empaillé par une costumière
Se glisse avec douceur et par enchantement
Entre les plis bleutés d'un simple vêtement
Que le vent a soufflé sur la rose trémière.
Des reflets de cristaux brillent dans des écrins
Ouverts comme des yeux sur les morceaux de crins
Dont l'ondulation berce le paysage.
Puis le cri d'un corbeau traverse la forêt
Semant un jour nouveau du haut d'un minaret
Qui perce le regard d'un bien sombre présage.