Cocon
cat-tomate
J'ai attendu. J'attends. Cruelle est l'attente, ils diront. J'aimerais bien me dire qu'ils ont raison, je ne sais faire d'autre qu'attendre. Guetter chaque seconde avec la peur d'échapper un regard et qu'on me passe sous le nez, je garde mes yeux asséchés par la misère collés à la bande-vie qui se déroule incessamment sans que j'y participe vraiment.
Oh, je tente bien quelques mouvements tout autour, je m'approche, m'essaie sans oser dire que je danse, gigote dans ma coquille une taille trop grande. Rien n'y fait. La vie coule, s'écoule, s'élonge sur les terres et les berges, sur les langues inertes, et mon corps en retrait guette les joueurs qui s'éclatent dans les nuages de papillons.
Ah, l'extase. L'extase fut si près, et maintenant si loin. J'aurais besoin de ma canne à pêche, j'aurais besoin d'un lasso cassonade vanillée, une gourde pleine de ce nectar d'innocence qui me ferait jurer et crier, on me promet de gagner.
On discute, là.