Premiers de l'an

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   Plus je vais et moins j'irai ... Tandis que malgré moi ma vie me remonte, me ramène à mes sources ...

    C'est ainsi qu'enfant et adolescent nous nous retrouvions tantes et oncles et cousines, ah ! mes cousines je vous pleure de n'avoir plus eu de vos nouvelles nous étions si bien ensemble, nous nous retrouvions chez nos grands-parents maternels dans un nuage de fumée que rejetaient des oncles d'anthologie, sur le bruit de fond de la radio perchée et branchée sur Rtl dans une toute petite pièce qui faisait office tout à la fois de salle à manger, cuisine et cabinet de toilette, et nous y étions heureux !

  ... et  cousines et cousins nous baisions la joue frippée de notre grand-mère son corps de blanchisseuse à la brouette qui descendait au bateau-lavoir sur la Loire rincer les draps de la haute société, cassé et tenu par un corset de fer, oui de fer, oui du fer f-e-r, du métal quoi ! atténué certes par une espèce de ouate, et lui disions en ce jour du premier de l'an, niais et contents de nous ;

   " Bonne année, bonne santé et le Paradis à la fin de l'année. "

   Le paradis à la fin de l'année !  Triste ! nous étions de petits et grand imbéciles . Y est-elle au moins au paradis ...

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