Coeurs d'acier
antcbell
Coeurs d'Acier
Les erreurs du passé sauront se faire sentir
Quand mon corps, trop lassé de subir les désirs
De mon âme trop noire, de mon cœur trop malsain,
Aura tué ces histoires qui rendent mes mots vains…
J’ai beau fuir, j’ai beau croire qu’un jour sera moins sombre,
J’ai beau bannir le noir qui a souillé tant d’ombres,
Rien n’est plus guérisseur que ce mal qui m’emmure,
Qui s’entête à faire peur à travers les murmures…
Des uns qui se réjouissent de tant de servitude,
De ce trop de délices, dont j’ai pris l’habitude…
J’ai trop peur de ma vie, j’ai trop peur de mon corps
Qui, noyé dans l’ennui, se jette ce doux sort…
Je ne suis plus que chair, un immonde débris
Qui a su faire la paire avec tant de mépris
Avec ces cœurs d’acier… je m’ennuie, je m’enfuis…
Mais comment oublier l’amour qui me détruit ?
Je ne comprends encore ni les mots, ni les voix
Des amours que j’adore, mais qui parlent si bas,
Mais qui parlent si haut, quand je suis loin d’ici,
Qui parlent dans mon dos quand, encore, je m’enfuis…
Vers ce mal, vers ce vice, vers ce trop d’amertume…
Et mon corps se dévisse, et mes larmes s’embrument
De n’avoir su souffrir cet amour qui m’abaisse
À devoir tant souffrir ces touchers qui me blessent…
Ma douleur, mon amour, douce peur, je m’ennuie…
Les pleurs comblent le jour, le mal nourrit la nuit…
Mon malheur, au secours, rends mon cœur à mon corps…
A-t-il été plus sourd qu’avant d’avoir si tort ?
Un baiser, une larme, je m’endors, des visages
Ont bien su trouver l’arme, pour calmer mes mirages…
As-tu mon talisman pour tuer mon naufrage ?
Oui, je sais, oui je mens... j'ai tant peur du courage...
Mon amour, mon ego, ouvre les yeux bien grands…
J’ai perdu tous les mots pour parler des moments
Où les ombres me volent, me souillent et me ravagent…
Ô ! ma tête, es-tu folle ? Mon amour, es-tu sage ?
Et mes soucis fracassent les sourires langoureux
De ces ombres qui cassent les espoirs trop heureux…
Y a-t-il raison d’y croire, d’espérer, mon amour,
Si le jour devient noir et le noir mon secours ?
Y a-t-il raison d’y croire ? Le temps fuit, le temps passe…
C’est peut-être trop tard, je suis peut-être en face
Du destin que je hais, mais qui est tant le mien…
Je le sens, je m’en vais, vers ces moments malsains…
Où les ombres s’engouffrent, et les mots s’engloutissent,
Où les lendemains souffrent, quand les corps se blottissent
Dans l’amour, dans les mots, des uns qui savent trouver
Que mon esprit est beau, loin de ces cœurs d’acier…
Loin de ces cœurs de pierre, que mon âme resplendit,
De quitter la misère dans laquelle je grandis !
Mais elle souffre et succombe, et repart pour la guerre…
Encore une fois elle tombe dans leur douce colère…
Je m’en vais, je m’enfuis, vais-je un jour vous lâcher ?
C’est mon cœur qui s’ennuie… Vais-je un jour vous parler ?
J’ai trop peur, trop pitié du mal que je savoure…
Ô ! belles amitiés ! venez à mon secours…
J’ai besoin de vos cœurs, serrés contre le mien
Quand j’ai mal, quand j’ai peur, emprisonnez ma main,
Empoisonnez leurs mots, détruisez les horreurs,
Qu’ils m’ont cédées… j’ai trop de fois connu la peur…
Peur du temps, peur de moi, peur de leurs cœurs d’acier…
J’ai peur à chaque fois, d’aimer et de laisser
Ma tête sombrer encore… saura-t-elle revenir ?
Rendez-moi donc mon corps… Il aime trop partir…
Je m’en vais, je naufrage… je laisse le temps voguer…
De larmes en courages, que j’ai trop délaissés.
Mes douces amertumes, mes emblèmes, mes amis…
C’est mon cœur qui s’écume ? Pourquoi suis-je affaibli ?
Au point de divaguer, trop échouer, disparaître…
Que m’est-il arrivé ? Ô ! mon divin mal-être…
Je voudrais te noyer, jubiler de ta mort…
Mais j’ai beau essayer, je ne suis plus qu’un corps…
Entre des cœurs d’aciers, qui insistent, s’obstinent,
À vouloir trop gâcher ma mémoire, j’assassine
Les plus beaux souvenirs que j’ai tant regrettés…
Je vois mon corps partir, noyé dans la pitié…
De vos regards livides… je m’excuse… je regrette…
Mon corps est tellement vide… Et mon cœur se répète
Que l’amour doit mourir, que l’espoir doit renaître…
Mais je préfère partir, et encore disparaître…
Je trouve encore une fois de nouveaux cœurs de pierre ;
Ceux qui ont fait de moi l’enfant de la colère,
Le jouet de la rancune, la poupée de la haine.
Comment tuer l’infortune qui respire dans mes veines ?
L’amour est fusionnel entre vous et mon âme
Qui joue trop à la belle, pendant que mes mots blâment
Toutes les idioties de ceux qui m’insupportent…
Je détruirai leur vie et fermerai la porte…
De là où j’ai sombré, avec ces cœurs de pierre
Que j’avais oubliés, qui ont encore fait taire
La fierté et l’orgueil du futur convoité…
Ma vie n’est qu’un cercueil qu’on aura trop souillé,
Qu’on aura trop brisé, trop adoré bannir…
Où sont donc mes idées ? Où sont morts mes soupirs ?
Les douleurs s’amoncellent, les souffrances fleurissent,
Et mes vies s’entremêlent, de subir tant de vices…
Tant de maux, trop d’horreurs… je voudrais tant sourire…
Je voudrais avoir peur, mais j’ai connu bien pire…
Ma douleur, mon mal-être, as-tu été plus fort
Que lorsque j’ai vu naître ce terrible corps ?
Ce sont encore une fois ces cruels cœurs d’acier
Qu’on appelle parfois des parents fortunés…
Qui ont su redonner au néant sa splendeur
Sans même avoir pensé que l’amour aurait peur…
De rester dans ces vies, de grandir sans espoir
De mission réussie face aux sombres histoires
Qui ont fait de mon corps, ce jouet tant lacéré
Par ceux qui ont trop tort de ne pas être navrés...
Lacrymal, l'âme en pleurs, je m'en vais... je m'enfuis...
Vers ce futur… j’ai peur de ce trop que je suis,
De ce tout que je hais, des larmes qui s’entêtent
À geindre d’où je vais… et encore, je regrette…
Et encore, je subjugue ceux qui rient et dédaignent
Mon innocence… Mes fugues montrent-elles que je saigne ?
Montrent-elles que j’ai mal ? J’ai l’air calme, inconscient…
Du danger si brutal que je dompte en riant…
Ouvrez les yeux bien grands… j’ai besoin d’un secours…
Je ne suis ni enfant, ni dépourvu d’amour.
J’ai besoin de vos mots, de vos cœurs, de vos vies…
Pour prouver à mes maux qu’ils ont perdu la vie,
Qu’ils sont enfin trop frêles pour survivre, et détruire
Mon moi originel que j’ai peine à offrir
À garder, à donner… J’ai trop mal, j’ai trop peur
Face à ces cœurs d’acier, qui épuisent mon cœur.
Ont-ils mal eux aussi d’être si décadents,
De n’avoir dans leur vie que ce doux amusement
Détruire pour le plaisir, aimer pour la souffrance ?
Comment anéantir leur affreuse existence ?
Je voudrais engloutir le passé, le présent…
C’est d’accord pour m’enfuir et oublier le temps,
Effacer leurs visages, penser à l’avenir…
Je ne ferai naufrage que si je dois mourir…
Et mon coeur de velours vit chez les coeurs d'acier...
Ceux qui ont tué l’amour essaient d’y remédier…
Le temps a fait son œuvre, le temps a tout détruit…
Quel merveilleux chef d’œuvre d’avoir noyé ma vie,
D’avoir noyé mon cœur ! pas de chance, il survit…
Jamais je n’ai eu peur ; c’est bon d’être parti…
Pourquoi suis-je revenu dans la mélancolie
Qui avait dépourvu mon esprit de la vie ?
Pourquoi suis-je loin de vous ? Pourquoi suis-je seul ici ?
Dites-moi si je suis fou… tout est flou, tout est gris
Dans ce monde que je hais, où je reviens toujours…
Mon cœur, tu es bien laid, dépouillé de l’amour,
Dénudé de ta vie… mais respire et sois fort !
Je vous aime, mes amis… je jetterai un sort
Pour ne pas vous quitter, vous laisser loin de moi…
Je voudrais trop rester et trouver le pourquoi
De ce sublime amour entre nous tellement fort…
Entre nous pour toujours, loin de ces corps à corps…
Qui ont su faire de moi ce que je n’étais pas…
Qui ont su faire de moi celui qui n’est pas là…
Celui qui reviendra, les plaies cicatrisées
Du mal qui se perdra à m’avoir trop souillé,
À m’avoir tant détruit quand mon âme implorait…
Merci d’avoir souri quand mon corps étouffait…
de ce cœur à cœurs intrigant mieux de ne pas dire la fin...puisque grâce à votre art je me suis déjà promené dans cette chorale de fonte de l'acier, merci
· Il y a environ 14 ans ·gun-giant