Colère d'un coeur meurtri.

andoun

Quand le torrent des larmes s’est tari

Quand la soif de tristesse est assouvie

Un autre type de poison me ronge

Et alors mon cœur volontaire se plonge

Dans un fleuve de lave bouillante

Qui se déverse dans mes veines, telle une rivière ardente.

Le cerveau s’est éteint, le sentiment n’est pas sage

Mais tout mon corps se soulève de rage.

L’injustice m’embrasse, m’enflamme

L’air autour de moi crépite, et je prends les armes.

J’avance, toute sérénité abandonnée.

Toute clairvoyance est désormais oubliée.

La fureur me fait prisonnière

Elle me séquestre, m’attache à ses fers.

Je m’égare, je m’oublie,

Le poison me transforme en furie.

Méticuleusement, je rumine ma vengeance,

Exploite au mieux les ressources du mot « souffrance ».

Tu as joué de moi, m’a manipulé, trahi,

Mes coups feront mal comme ceux de Mohammed Ali,

Le ring sera mien, éclaboussé de ton sang

Tu ne seras plus rien, et me suppliera en pleurant.

Le flingue est mon corps, armées sont mes mains

Des balles encore pleines de poudre seront mes poings.

Pénétrant ta chair, brisant ta volonté,

Ces doigts seront durs, et seront meurtriers.

Je tirerais du plaisir et gouterai au délice

De te voir agoniser sous ce lent et terrible supplice

Le fantasme s’échappe, la réalité reprend ces droits

Je suis assise, seule, et tu n’es plus là.

Et ma colère mourante souffla dans un dernier gémissement :

Pourquoi t’en es-tu allé, laissant mon cœur saignant ?

Signaler ce texte