Colère d'un coeur meurtri.
andoun
Quand le torrent des larmes s’est tari
Quand la soif de tristesse est assouvie
Un autre type de poison me ronge
Et alors mon cœur volontaire se plonge
Dans un fleuve de lave bouillante
Qui se déverse dans mes veines, telle une rivière ardente.
Le cerveau s’est éteint, le sentiment n’est pas sage
Mais tout mon corps se soulève de rage.
L’injustice m’embrasse, m’enflamme
L’air autour de moi crépite, et je prends les armes.
J’avance, toute sérénité abandonnée.
Toute clairvoyance est désormais oubliée.
La fureur me fait prisonnière
Elle me séquestre, m’attache à ses fers.
Je m’égare, je m’oublie,
Le poison me transforme en furie.
Méticuleusement, je rumine ma vengeance,
Exploite au mieux les ressources du mot « souffrance ».
Tu as joué de moi, m’a manipulé, trahi,
Mes coups feront mal comme ceux de Mohammed Ali,
Le ring sera mien, éclaboussé de ton sang
Tu ne seras plus rien, et me suppliera en pleurant.
Le flingue est mon corps, armées sont mes mains
Des balles encore pleines de poudre seront mes poings.
Pénétrant ta chair, brisant ta volonté,
Ces doigts seront durs, et seront meurtriers.
Je tirerais du plaisir et gouterai au délice
De te voir agoniser sous ce lent et terrible supplice
Le fantasme s’échappe, la réalité reprend ces droits
Je suis assise, seule, et tu n’es plus là.
Et ma colère mourante souffla dans un dernier gémissement :
Pourquoi t’en es-tu allé, laissant mon cœur saignant ?
Un coeur blessé croit toujours que la colère est un remède à la souffrance.
· Il y a plus de 12 ans ·Frédéric Clément