Colloque au Sénat

m-artin

Stop!
Invitée au colloque, au Sénat le 23 Janvier 2013.  
 Trente ans de création dirigée par l’État. Constat, conséquences et perspectives
  
Marie Sallantin, Aude de Kerros et Christine Sourgins organisaient avec le soutien des sénateurs Marie-Christine Blandin et Yann Gaillard et Marc Fumaroli, de l'Académie Française, un colloque au Sénat. 
 
l‘art officiel totalitaire d’état ne subventionne que un pour cent des artistes plasticiens Français dont lesœuvres ne sont que conceptuelles. Les autres n’ont même plus de murs pour exposer.  
Ne sous-estimons pas les rouages sophistiqués du système de « l’art contemporain », puisque, comme le dit Pierre Souchant, artiste et créateur du journal Artension, il est vide de sens  mais bien enrobé. Comment trouver la faille ?... 
Les artistes, ainsi que des critiques, des historiens, les passionnés de l’art s’indignent devant ce constat ! Les artistes français sont atterrés de ne pouvoir avoir accès à des lieux et des médias leur permettant de montrer et mettre en valeur leurs travaux.
Pourtant ils sont méritant. Il leur a fallu acquérir de manière détournée, les techniques de bases ancestrales et essentielles à la création, puisqu’en France la peinture et la sculpture qui ont porté la France sur un piédestal ne sont plus enseignés. On parle de nos artistes au passé. L’art en France est caché, confisqué par un art d’état dit « Art contemporain », uniquement conceptuel.
Il ne porte cette appellation que pour mettre en exclusivité son style en imposant son leurre. Il a colonisé musées et lieux prestigieux extrêmement visités qui font la gloire et la beauté de la France. L’église aussi est phagocytée, l’un profitant des chapelles jusqu’aux cathédrales et des paroissiens, l’autre de la  manne publicitaire activée par le choc ou le gigantisme.
Aude de Kerros, graveur et essayiste, première intervenante nous rappela au début de ce colloque, l’historique ainsi que les rouages machiavéliques de cette affaire obscurantiste qu'elle ne cesse de dénoncer dans ses livres.
Comme le souligne très bien Christine Sourgins, historienne d’art et auteur, tenant le rôle de modératrice durant ce colloque :« ce qui est demandé avant tout à l’État, c’est de  ne pas nuire ! » ni aux artistes, ni au public. Il a le devoir de s’occuper du patrimoine et de la transmission du savoir-faire. Il ne doit cependant en  aucun cas diriger la création vivante, comme ce fut le cas  en URSS ou en Allemagne sous Hitler. Le public et les artistes ne veulent pas non plus que l’état remplace l’art par de la marchandise, la culture par du culturel. 
Les employés de l’institution culturelle dirigent l’art dont ils n’ont aucune notion, où les auraient-t-ils acquises ? Ces agents de l’état ne peuvent se permettre d’avoir un jugement sélectif approprié.
Marie Sallantin, peintre et auteur, nous a rappelé le fait que « la peste règne à l'intérieur des murs ». Les agents de l'état ne seraient pas tous dupes. Ils resteraient obéissant par crainte de se voir éjectés du système.
Margaux Berry, membre du collectif étudiant de l’école supérieure d’Avignon nous a laissé le témoignage poignant de l’état des écoles d'art en France. Elles n’enseignent que la soumission, avec des magouilles en tout genre. Quand bien même l’art conceptuel serait intéressant, il ne devrait pas avoir besoin d'occire les autres formes d’art pour exister.
La MDA (Maison des artistes) représentée par François De Verdière dont il est secrétaire général où une bonne partie d’artistes doivent s’inscrire pour avoir leur statut établi en bonne et due forme, dénonce l’élitisme renversant.
Laurent Danchin, autre intervenant, conclut sont intervention en disant qu’ il y a  deux conceptions de l’art et qu'elles sont incompatibles. L’une d’origine universitaire théorique à prétention scientifique qui se veut la négation des conceptions traditionnelles et puis il y a une conception intuitive sensible de bon sens qui se développe en dehors du milieu universitaire. C’est un clivage  science-art. L’état ayant pris la première comme seule existante.
A force de pouvoir, d'évolution ancrée sur lui même, « l'art contemporain » s'est sclérosé. Il est devenu ringard. Il ne survit aujourd’hui que par stratégie...encore... S'exposer avec,  ou sur, de l’art qui soit plus prégnant et sensible.
La manne de l’état est partout et communique une publicité à haute dose comme l’a rappelé Noël Coret écrivain d’art et président du salon d’automne : « L’état tient la totalité de la création artistique de notre pays, qu’il s’agisse de la promouvoir ou de l’acquérir. » Les subventions, de l’argent du contribuable, ne servant qu’à « l’inquiétante et douloureuse iniquité dans ses distributions » ... 
Les galeries ferment si elles ne collent pas à la tendance ordonnée, conceptuelle. S'installent à leurs places des galeries étrangères qui promotionnent leurs artistes étrangers nord-américains.
Aucun média ni représentant du culturel de l’état ne se déplacera pour voir un salon géré par les artistes eux-mêmes.
La mondialisation via internet bouleverse de toutes les façons notre conception du marché de l’art aujourd’hui, le secteur est en pleine mutation.
Noël Coret est aussi directeur des « Hivernal », Salon qui vient de bien fonctionner prouvant qu’il est possible d’exister en dehors de l’Etat. Il existe un manifeste écrit par les artistes «Le manifeste pour la diversité contre le pompiérisme d’état ».
Ariane Warlin, journaliste, a dénoncé le fait que le nucléaire comme Areva, est plus pénétrable que le monde du culturel où elle a trouvé porte close quand il s’est agi de poser quelques questions. Elle est auteur de « La face cachée du Louvre ». Elle a appris que le pouvoir culturel est plus puissant que le pouvoir politique.
Raphaël Jodeau, un des intervenant, plein d’entrain, Coordinateur du site « Sauvons l'art », nous a parlé de propositions.Lisez le texte écrit des neufs propositions en cliquant ici !.
Il y a de grosses failles comme nous l’a fait remarquer Roland Lienhardt, intervenant juridique. Avocat à la cour, Rédacteur en chef de la revue et du site nodula.com. Il nous a parlé de la légitimité de l’intervention d’un état démocratique dans le secteur culturel. Là ce fut un régal d’entendre les textes fondamentaux énoncés à la suite. Il existe une spécificité française qui est la loi de la jungle. Nous ne sommes plus au temps des rois ! a- t- il rappelé.
Philippe Domecq auteur de plusieurs livres sur l'AC, a posé une question  qui m’interpelle  sans cesse. Pourquoi les médias, les gens et même certains  artistes adhèrent à ces concepts jusqu’à les sanctifier et annuler leur propre force vitale, les sens...? C'est l' acceptation massive qui laisse vivre les pouvoirs. Ces grands malins ont instauré un rabâchage continuel. Comment l'être humain s'imprègne à son insu, par empathie, l'emprise est d'autant plus facile.
Nous ne percevons que 1% de la réalité que nos sens captent. Tout le reste est reconstitué en puzzle, grâce à notre mémoire et à notre imaginaire.
Jouir de nos facultés est simple, c'est s'ouvrir aux pouvoirs communicantsharmoniques que peuvent nous fournir nos sens, avec l'extérieur. Sa gratuité doit se cultiver et se partager dans une fusion. Ne plus ressentir, c'est perdre la seule réalité que nous pouvons capter. Cette faculté doit se cueillir avec délicatesse, jamais s'esquiver, ni se bousculer. Elle ne pourrait se remplacer par un quelconque monde marchand qui croît donner du sens à l'argent....


BIBLIOGRAPHIECHRONOLOGIQUE de Laurent Danchin pour mieux comprendre le débat français sur l’art contemporain depuis les années 1956.

Vous pourrez accéder au colloque en audio sur le site « Sauvons l’art».
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