Come to Daddy

nooneknows

Une immersion sans mesure.

Un son aussi inquiétant qu'hypnotisant,... (un bon choix, idéal pour accompagner une cigarette)

Un battement, qui vous enveloppe d'un manteau sombre, et qui s'empare de l'âme de quelques écorchés qui n'ont plus que les chair et le cœur à l'air. Battement sourd d'un instant primaire, ou "primal", là où certain verront le réveil de l'instinct sauveur d'autres verront la tumeur. Exister se fait dans la douleur.

Mais quand dans son habit de mystère la main se tend, et que d'elle s'échappe tout autant la force que la fermeté, l'intrigue que l'inconnu. Le gorge se sert, le corps se tord. Le défi de se connaitre soi-même aux travers des limites que l'on peut franchir... combien par leur seul volonté pourraient seulement refuser cette spirale infernale qui nous perd ou nous rend plus complet, un simple instant. Se perdre pour se retrouver.

Dans les valses incessantes d'exaltations, funestes, ou superbes, qu'importe la danse ou la partenaire, l'important c'est ce que joue l'orchestre. Car c'est quand la musique s'arrête que l'on retient ce que l'on a vécu. Celui-ci ne joue que des élans de délivrance et d'abandon, propice à bien des exaltations, perverses...et intenses.

(j'aurais ici presque idées que bon nombre trouverait malsaines, mais n'est-ce pas le but recherché, de jouer de ce coté malsain...)

Finalement, il n'est ici encore question que d'une porte à ouvrir.
Une nouvelle porte à ouvrir. Quand cette voix vous appelle à la suivre, tendant une main initiatrice vers un inconnu. Cette fois, il faut ouvrir les yeux, car il faut avoir les yeux ouvert pour voir l'enfer.

Qui sera donc ce nouveau père? Ombre ou ongles acérés, corps tatoué scarifié, ou simple éperdue à hanter, une regard qui se pose, et le sentiment que tout est dit: Viens...

Des corps démembrés qui s'acharnent à gesticuler sous les stroboscopes, rutilants de vinyles et de cuir lustrés, haut perchés sur leur bottes, le décolleté offert à la morsure de l'œil ou celle du  vaurien; ce cercle infernal aurait sans doute plus à Dante. Ici c'est la résille qui enserre et la frustration qui torture à moins que ce ne soit l'illusion qui vous rende fou. Celle d'une décadence qui nous fait ivre, qui nous fait vivre. Mais dieu qu'il est bon de supplier parfois que ce noir manteau ne cesse jamais de nous tenir chaud.

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