Comme par hazard

cedille

Atelier d'ecriture a la moquette paris durée 1H30

Comme par hasard

Paris c est grand, immense même !

La ville des anonymes...C'est celle ou je cache mes secrets, ma boite à trésors.

Avant j'étais en province. Je demeurais à Trifouille les olivettes.

On m'y connaissait bien, et je connaissait moi même tout le monde.

Quatre générations de la famille Redoin y ont évolués , notaire de père en fils, toute une réputation à tenir .

La famille bourgeoise avec ses biens et ses beaux mariages, vous en conviendrez, elle régnait en maître sur le canton.

Mais voila, le métier de notaire ne ma jamais attiré, j'ai prétexté des études de droit pour me rendre à la capitale.

La vrai raison ,c'est que j'étouffais de ne pas pouvoir faire un pet de travers sans que tout le village ne jase, et puis mon attrait pour l'art aussi.

Dans notre maison de famille de Trifouille, il y a pleins de tableaux mais personne ne connaît le nom des artistes qui les ont crées ou la période. En revanche si ils avaient pu laisser le prix dessus avec l'étiquette aussi grosse que le tableau pour impressionner les béotiens de passage, mon arbre généalogique s'en serait donné à cœur joie, tout entié.

Quoi qu'il en soit, une fois mon pied à terre parisien acquis, feuille notariée à l appui . Je me suis promis de ne plus rentrer chez moi que pour de rares occasions .

Au début j'était très seul , puis d'expositions en écoles d'arts, j'ai laissé les bancs de la fac se réchauffer sans moi. Un petit job dans une galerie , deux trois tableaux vendu et je me suis émancipé officieusement.

Six ans que je suis « clerc de notaire » pour ma famille. Et bien sur, ils l'ont annoncés à tue tête, je vais bientôt rentrer avec ma fiancée pour prendre la succession.

Entendons-nous, je passe mes journées à peindre des croutasses en espérant qu un génie s'incarne en moi. Cela dans l'arrière fond d'une galerie des plus modeste, pour laquelle je travaille.

La nuit, je suis barman quand on a des goûts de luxe, il faut garder la face en perdant ses nuits.

Entendons nous également la dessus, je ne perd pas vraiment mes nuits...

J'y déploie l'identité qui ne peut être la mienne; Je me travestit pour un club du Marais. La nuit ,je devient Paquita . J'ai choisi ce nom car c'est celui de l'héroïne d'un opéra que nous sommes allés voir, invités par le maire, j'avais 6 ou 8 ans.

Voila ma vie m'appartenait enfin, j arrivais à tout concilier.

Quand hier :

Je rentrais d'une folle nuit, j'ai traversé Paris en métro ,un peu vaseux et là; l improbable ...

J'ai rencontrer Maria la fille de la dame de cantine de l' école publique de trifouille. ça aurait pu ne pas porter à conséquences.

J'avais mon costume de normaupathe lambda.

Mais quand elle m'a vue, elle à explosée de rires. La conversation n'a pas été des plus poussée, mais elle à pris une photo « pour ma mère ». Ça ne me coûtait rien d'accepter car « quand on est un Redoin, il faut accepter ça vie publique » disait toujours Maman.

On c 'est séparé après un café banalité gourmand.

J ai trouvé ça désagréable mais sans plus.

Arriver chez moi, j ai réalisé que mes pendants d'oreilles , enfin ceux de Paquita était rester sur celle de sieur Redoin.

Je panique complètement depuis, je n'avais jamais imaginé que mes deux vies se percuteraient un jour...

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