Comme tout!
aile68
Faire simple, être dans la tolérance de l'autre, y aller doucement avec les grands principes, savoir ce qu'on veut, se connaître bien ou assez bien, se mettre au diapason de son interlocuteur, accepter ses faiblesses, ses points forts. Poser les questions qu'il faut, s'intéresser et puis laisser tomber, je veux du calme, du silence, enfin je me comprends... Ne pas courir, ne pas me faire violence, avancer, ranger, oublier ce qui me fait du mal, je veux de l'ordre, nager en apnée...
C'est le temps des raclettes, des papillotes, des truffes, des chocolats et des surprises, dans les armoires des parents on cache de gros cadeaux pour les enfants, dans les magasins on compare les prix des papiers cadeaux et du foie gras. J'ai connu des gens pour qui Noël c'était des pains au chocolat et la messe de minuit, les enfants passaient sur les genoux des uns ou des autres quand la messe était trop longue pour eux. Pas question de dépenser de l'argent pour eux, les jouets des oncles et des tantes suffisaient, ils n'étaient pas malheureux, juste un peu seuls et sans copains. Ils étaient deux frères, comme tous les frères du monde ils avaient fait des bêtises, des glissades sur une luge improvisée avec un morceau de carton, la matière de prédilection des enfants qui inventent des jeux.
23h30, il faut que j'apprenne à dire l'heure en allemand. Etoiles en papier, bougies en carton fin, anges, tout un monde s'offre à moi. Crèche vivante, très peu pour moi, spectacle de Noël, idem, pas envie de voir du monde, juste envie de me recueillir en moi-même, me ressourcer, boire un café tout simplement avec des gens que j'aime, qui représentent quelque chose pour moi, leur préparer une décoration et leur offrir. C'était l'été la dernière fois que je les ai vus, je savais qu'on se reverrait seulement plusieurs mois après, et voilà que les fêtes de fin d'année arrivent à grands pas. Ne pas penser à la campagne, aux grandes balades que je faisais, à l'odeur du feu de bois dans la cheminée, tous ces signes qui montraient que la ville était bien loin. A cinq minutes du vieux village et de ses petits commerces, la boulangerie, l'épicerie, le tabac battent leur plein en période de fête, la petite église où personne ne va plus est bien isolée, presque triste.
Demain sera un nouveau jour... Le début d'un nouveau week-end où les transports seront gratuits, où la dinde sera encore gavée avant qu'elle se retrouve, bientôt, sur la table de nombreuses personnes. Je connais moi, des gens qui passeront Noël tous seuls, ou à deux ou trois, c'est mon cas pour moi cette année, mais je sais que ce sera sympa parce que je mettrai mon grand tee-shirt "Pizza", rigolo comme tout. Comme tout.