Comme un amour
leternelle-insatisfaite
Des jour sans écrire. Des fragments d’espace temporel où tout se bascule contre des murs. Où l’orangé du soleil brûle mes yeux couleurs terrestres, d’une fraîcheur contre saison qui multiplie les cernes qui y dansent.
J’ai peur. Tic tac.
Le temps fait de moi, un esclave, une putain qui ouvre les jambes toute la journée. J’y arriverai pas. Je ne peux pas passer ma vie, les yeux cachés de cachemire, à ruminer sur les chemins et les impasses qui croiseront mon âme. J’en crache du feu, le contrôle d’une puissance plus grande que ma force. Ma petitesse qui roucoule dans des draps en embrassant la vie de ses lèvres d’amourette.
Platon, Shaskeaspeare, Kundera, je ne peux pas passer à côté de vous, vous ignorez c’est bannir une partie de mes songes. J’allume sous les rampes de cahiers, sous le bruit des effaces, capturés par les sons des livres qui s’accumulent sur ma table de chevet. Je ne pourrai pas plus aller à l’école. Je ne pourrai pas fermer les yeux sur la grandeur de ce monde, sur les choses dont jamais je serai instruite. Sur une vision si minime de l’existence de mon monde. Je crains de mourir les yeux mal instruits, la voix vide de sens.
J’ai tellement peur aussi que de connaître les mots dans les phrases. De ne plus voir l’entre deux d’une phrase. Je ne veux pas manquer l’émerveillement d’être entre deux lignes, entre deux ribambelles de vie. De poésie. Je veux découvrir, marcher, sentir, être, aimer, voir, pleurer, sur la vie. Je veux visiter l’Italie, la France, l’Espagne, l’Égypte, la Grèce! Je dois voir de mes propres yeux l’immensité du coeur. Le coeur qui ne s’apprend plus dans les livres, comme des simples formules magiques qu’on balance aux enfants dès l’école primaire.
Je nage dans l’incohérence, entre deux parties en guerre l’une contre l’autre, je veux tant faire les deux, il y a une peur constante qui tourmentent mes idéaux, si haut, si beau. Je sais ce qu’on chante dans les chansons d’amour, la vie est longue, les jours sont courts, les secondes, toutes les deux.
Je me meurs d’essayer de tracer un chemin dans ma cervelle. D’y comprendre quelque chose et d’y voir un chemin à emprunter.
Comme la vision d’un amour, le temps sera le seul à y déchiffrer les mystères qui bercent mes nuits.