comme un soleil de l'aube
libertalia
au hasard des jours
j'ai croisé une âme pure
simple luciole sans détour
mourant du passé sans futur
comme une fleur fragile
elle attendait sa vie
toute habillée d'argile
elle m'accueillait après midi
moi qui ne suis qu'un fantôme
aux allures sombres et tristes
comme un soleil de l'aube
elle éclaira la piste
simple épouse d'une ombre
elle attisa ma flamme
loin des vies en décombre
elle évita le drame
simples rencontres sous le ciel
des regards en partage
des instants aux douceurs de miel
sans nuance ni chantage
n'eurent d'autres vertus
cruel et faux espoir
qu'offrir ce qui est toujours su
aux âmes éperdues dans le noir
navigant sur des mers opposées
mes palabres n'eurent de raison
esquivant mes abordages ratés
la belle se défendit avec passion
Chronos nous regardait amusé
par cette pathétique danse
au tempo tout doucement partagé
en une derviche transe
sempiternelle et enivrante quête
jouant un air d'Omega
Neptune mis fin à cette fête
et la tempête éclata
ce n'est point le courage qui fit défaut
ni l'envie ou la passion
c'est le souffle du destin d'en haut
qu'enfin nous choisissons