Promenade au bord du lac de Creu

vionline

Mon Amour,

Souviens-toi de notre promenade, hier, à la lune. Souviens-toi du ban(c) sur lequel nous nous sommes assis. Rassure-toi de notre conversation: il n'est plus question de savoir si nos vies ont un sens, elles en ont. Rassure-toi de ces forces qui nous dérangent: elles nous guident bien, sont farceuses et mystérieuses malgré les excès, les doutes, les menaces et les remords qu'elles nous murmurent souvent à l'oreille.


Et parfois, même si nos pensées, confuses et bipolaires nous assaillent, semblent nous donner l'impression de ne plus appartenir à nous-mêmes, ne les balayons pas d'un revers de manche en préférant trouver le silence plutôt que le calme. Que signifie "calme" aujourd'hui, pour toi et moi ?


Il existe une paix intérieure, plus qu'environnementale, qui ne demande qu'à être recherchée. Ne t'endors pas pour tenter d'exterminer des angoisses et des peurs. Dors pour récupérer et dis-toi que demain aura son lot d'émerveillement et de magie. Oui, de magie. Je ne parle pas du domaine de l'illusion ou du surnaturel, je parle des senteurs, des sons, des images du Monde, de la Nature, de l'Humanité qui s'offrent à nous et dont l'envie indescriptible de les toucher de la main devient une évidence. Le bonheur est juste à côté, il peut t'appartenir. M'appartenir. Nous rassembler, qui que nous soyons l'un pour l'autre.


N'aies crainte de moi. Je n'aurai ainsi plus de malaise à t'entendre me chuchoter que tu m'aimes. Ne sera perceptible que le trouble de me blottir contre toi. La timidité, la tendresse, l'amour ça s'appelle.

La pudeur comme unique refus de me donner à toi en cédant un peu trop vite. Un recul de convenance. Une retenue que ma foi m'impose.
L'amour, le vrai, est celui que l'on donne à quelqu'un qui ne nous aime peut-être pas en retour. M'aimes-tu ?

Je ne sais plus me passer de toi. Je tenterais de me détacher de ce sentiment de possessivité exclusive.


Il est grand temps que tu me lises et que nous nous unissions.

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