Como en casa

parismrs

C'était un amas de têtes raidies sous la lune, une galerie de figures étoilées.
Ils étaient venus. Tous. Le village presque en entier.

Une Kro à la main j'emportais de ma bouche la fumée blanche, aspirais la nicotine et la relâchais épaisse dans la nuit.

Combien d'années ça faisait que je n'étais pas venu ici, 8 peut-être 10 ans ?
Je ne reconnaissais personne. Rien. C' était pas chez moi après tout, ou alors seulement dans mon coeur, à l'intérieur, personne ne savait.

J'épluchais la foule, les visages en demi-teintes, embrasés, blanchis par les lumières du stade, je te cherchais.

A un moment, les employés municipaux ont commencé à s'agiter, on sentait que ça allait partir. Un mec a gueulé un truc puis les gens autour ont ri en écho, emportés tous d'un même élan.

D'un coup la vie a jailli. Le feu d'artifice. Le ciel s'est cassé en miettes de lumières, couvrant les hommes d'une pluie de lune..

On lança le bouquet final, la mairie avait mis les moyens, ma canette etait finie, j'étais a l'affût, à ta recherche, sous les dernieres etincelles les visages clignotaient en rythme, leur bouche comme des secousses éclatantes fendait la nuit par intermittence

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