Compréhension.

Aurore Dupin

Deuxième texte d'un petit recueil composé de quatre écrits.

     Silence radio. Le vide. Il n'y a rien. C'est le néant total. Dans son esprit, tout s'entre choc mais, non, cela n'est pas assez pour la faire espérer. Ce n'est pas assez, elle n'a pas eu assez.

     Mais qu'est-ce qu'elle veut véritablement ? C'est la seule à le savoir. C'est la seule, elle ne veut pas que quelqu'un d'autre le sache mais, pourtant, elle espère. Oui, elle espère autant qu'elle doute.

     Parce que d'une certainement façon, douter, c'est espérer. Même si cela lui brise le cœur. Elle attend. Elle trépigne d'impatience en se disant que, peut être, Elle aura comprit.

     Mais non, c'est la désillusion. Cela lui fait plaisir, mais son cœur et son esprit sont brisés. Peut être pas entièrement. Peut être juste un bout. Peut être qu'un seul petite morceau s'en est allé. Mais c'est déjà trop.

     Alors elle L'insulte, au plus profond d'elle même. Elle lui hurle qu'Elle est idiote de ne pas comprendre. Mais au final, c'est elle-même qu'elle sermonne. Peut être qu'elle est elle-même trop idiote. Peut être que ce n'est pas assez.

     Toujours des peut être. Toujours. Toujours. Toujours.

     Mais pour une fois qu'elle n'explose pas, elle se félicite. Parce qu'elle n'a pas beaucoup réagit. Parce que finalement, elle a comprit.

     Elle n'est rien. Elle en est sûre. Ce n'est plus un doute. Ou du moins pour le moment.

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