Concert de l'absolu
rivale
Tout ou rien :
Deux opposés sans un baiser
Sans trait d'union et sans cordon
Qui dit aimer dit basculer
Dans l'au-delà de Prométhée
Cet enchaîné, ce mutilé
Qui dit aimer, dit surmonter
Le voeu d'inceste inavoué
Le Dieu barrant nos destinées
Amour est diable dans sa grandeur
Amour est don dans sa splendeur
Amour est fin de la douleur
Vide et plein :
Deux contraires qui s'équivalent
Un père, une mère sans intervalle
Jamais, toujours :
Deux extrêmes qui m'interpellent
Moi, au milieu, je me régale
Sempre crescendo :
Du piano au fortissimo
Du staccato au legato
Voir le vide dans son trop-plein
S'impatienter sur son chemin
Ce n'est qu'accrocs sur mon destin
Ma joie s'en va, je désespère
Mes heures s'égrènent sans un repère
Je pense mort sans funéraire
Moi qui suis vie et dépéris
Je veux hurler Adieu l'ami
Je veux ma joie dans mon lavis
De pensées sombres, d'hommes et de femmes
Qui s'entrecroisent en psychodrame
Je veux m'ôter en filigrane