Confession

Aujourd'hui l'esprit est sur le point de rompre sous le poids de la culpabilité

Révélatrice de fêlures cisaillant le corps jusqu'ici admiré pour des valeurs bafouées par lui-même.

S'il tentait de s'employer aux choses de l'altruisme, de l'amour et de la bienveillance

Il ne s'est pas pour le moins perdu dans les affres du mépris, de l'égoïsme et de la violence.

Le tourment est grand.

Tantôt il se voit déjoué par la stratégie du déni, de l'arrangement ou de l'indécent détachement,

Tantôt il mène à la fracassante prise de conscience.

Tout ce contre quoi le corps était en lutte a été commis.

L'esprit végétatif, complice a donné l'aval au dernier quémandant sans limite.

L'esprit obnubilé, paralysé, brouillé par les émotions ayant donné tout le pouvoir au corps et ses caprices,

A mené à la déchéance du discours, à l'obsolescence des mots, à la perte de l'harmonie à laquelle prétendaient le corps et l'âme.

Contraint de contempler sans pouvoir rien faire, ni réparer, ni rassurer, au risque d'aggraver

Toute cette mêlasse qui tâche les temps, les lieux et les âmes qui font l'histoire de ce corps coupable.

Pêcheur il doit être déclaré.

Pour avoir jugé, blesser, mépriser, fauté, désiré, pris et menti,

Il doit se repentir.

Et l'esprit qui aurait dû raisonner et se débattre au lieu de mourir,

Doit avouer la faiblesse qui l'étreint,

Tendre à nouveau vers la grandeur renouant avec l'humilité, le démérite, la simplicité,

Gardant en mémoire qu'il n'est rien qu'une intention transcendantaliste étouffée par les désirs petits du corps d'Homme.