Confidences de petite fille.

Petite fille,

Mon âme espérait les doux rêves de l’insouciance.

Oh oui, il y a longtemps, j’ai rêvée d’embrasser,

Des images sans nuages sur le seuil ébréché de mes nuits,

Essayée de toucher des silhouettes d’histoires sans orages,

Dans les coursives dénudées de mes souvenirs, mais …

Les sourires accrochés à mes miroirs emportaient mes esquisses de joie dans le noir,

Les fantômes attachés à mes paupières closes déchiraient mes pages écrites à l’encre-espoir.

Petite fille,

Mon cœur chantonnait l’attente insolente de l’impossible.

Oh oui, il y a longtemps, j’ai rêvée d’enlacer,

Des photos sans erreurs sur le tableau malmené de la mémoire,

Tentée désespérément de serrer des ombres d’avenirs sans tourmentes,

Dans la pénombre de mes tragédies, mais …

Les éclats de rires étouffés dans mes draps dissimulaient le fracas de mes larmes et le froid,

Des déceptions poinçonnées à mon existence raturaient mes lignes au sang imprimé sur mes doigts.

Petite fille,

Mon être trouvait des excuses au poids du silence.

Oh oui, il y a longtemps, j’ai rêvée d’entrelacer,

Des portraits sans blessures sur le grain de mes feuilles de cahier,

Risquée un peu « tout » pour enlever les empreintes du passé,

Dans le trouble de mes regards, mais …

Les cauchemars épinglés à ma solitude enfermaient mon futur dans les caves de l’inaccessible oubli,

Des mains inconnues imposées à ma conscience torturaient mes notes sur l’autel du sursis.

(11 Septembre 2013) Vanessa Dylan.